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LA VIE APRES LA MORT  1

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Si elle existe, l'âme survit-elle à la mort physique? Toutes les religions ont toujours proposé des séjours plus ou moins réconfortants dans l'au-delà. Les scientifiques se sont toujours méfiés. Sont-ils toujours aussi catégoriques ? De nouvelles preuves n'existent-elles pas ?

Il n'est pas très facile de s'imaginer comment les hommes de la Préhistoire voyaient l'autre vie. D'après leurs rites, tels que nous les suggèrent les vestiges de leurs nécropoles, on peut penser qu'ils concevaient l'après-mort à la manière d'une continuation moins périlleuse de leur existence. On préparait de la nourriture pour le défunt, on lui mettait à boire. Il était inhumé avec ses armes et parures. Sans doute pensait-on qu'il entrait avec sa mort dans une sphère d'existence privilégiée où il devait paraître à son avantage.

Avec les religions structurées sont apparus les dieux des Morts, les portiers de l'au-delà auxquels il fallait payer tribut, les passeurs qui assuraient la traversée du fleuve séparant cette vie de l'autre, à condition qu'on le mérite ... La notion d'épreuve de l'âme, de jugement au seuil de sa nouvelle existence, de mérite, s'est finalement imposée. L'âme était pesée selon les actions terrestres du défunt, afin de déterminer si elle pouvait être admise en un lieu de récompenses posthumes ou précipitée dans les affres de la punition infernale.

C'est Thot l'ibis, scribe des dieux, qui s'en charge sur les représentations égyptiennes. Le terrible Yamataka, dieu des Morts tibétain, dispose lui aussi d'une gigantesque balance pour mesurer les mérites.

Yamantaka

Yamataka

De même, la divinité totonaque de l'ancien Mexique, Mietlantecuhtli, dont la caractéristique est le plus souvent d'avaler l'âme afin d'en reconnaître la saveur...

Mietlantecuhtli

Mietlantecuhtli

Avec les religions révélées, toutes ces notions vont s'affiner ou prendre des directions bien précises. On dresse de véritables cartes du Paradis et de l'Enfer, ainsi que de cette région intermédiaire, le Purgatoire des chrétiens, où l'âme attend d'avoir reconquis sa pureté. Les populations asiatiques, avant même que le bouddhisme impose une unification de la croyance, connaissent les itinéraires complexes des réincarnations successives, avec leurs règles, les seuils à franchir, les difficultés à surmonter...

Partout, cependant, que l'on épure son karma, que l'on mérite le paradis de Mahomet, le jardin des Délices ou les chœurs angéliques du christianisme ..., l'âme cherche à déboucher sur la lumière d'une autre vie, si possible meilleure que celle d'ici-bas.

Le paradis lucas cranach l ancien 1530

Le Paradis - Lucas Cranach l'Ancien 1530

Enfer de dante sandro botticelli entre 1480 et 1495

Enfer de Dante - Sandro Botticelli - Entre 1480 et 1495

Cette universalité de la croyance a évidemment quelque chose de troublant. D'autant que dans n'importe lequel de ces systèmes, on prétend que des morts sont revenus pour raconter comment cela se passe. Que des mages ou des prêtres disent détenir le moyen de communiquer avec cet univers mystérieux et terrible de l'autre monde.

Livres des morts, voyages chamaniques dans les sphères de l'après-vie, mythes divers des paradis et des géhennes sont autant de témoignages de ces contacts sporadiques.

Les religions révélées ont fait un sort à ce genre de curiosité. Toute tentative de « faire parler les morts » ou d'essayer, par quelque moyen que ce soit, d'entrer en contact avec l'au-delà est irrémédiablement sacrilège et maudite. On ne dit pas que c'est impossible, mais on l'interdit, en assortissant cette défense des pires menaces.

Paradoxalement, c'est chez nous, en Occident, que le désir de communiquer d'une manière systématique avec d'éventuels « correspondants de l'au-delà » a été le plus vif. Peut-être parce que justement le catholicisme était l'une des religions les plus catégoriques sur l'interdiction de le faire ...

Au XIXème siècle, on se persuade que ce genre d'activité ne peut pas toujours être le fait des nécromants ou sorciers noirs, et qu'elle n'est pas entachée d'interdit. Les romantiques « qui parlent aux fantômes » donnent le ton, et les spirites introduisent, si l'on peut dire, une ligne directe entre l'ici-bas et l'au-delà.

Léon Hippolyte Rivail, un comptable qui changera son nom en celui d’Allan Kardec, reçoit la première illumination, en France du moins. Un esprit, d'abord, puis plusieurs lui dictent littéralement le nouveau message : « Non ! Les morts ne sombrent pas dans le néant! Ils vivent dans d'autres sphères de réalité selon leurs mérites sur la Terre et ils brûlent d'envie d'entrer en contact avec ceux qui sont restés de ce côté-ci de la Porte ... »

Allan Kardec

Allan Kardec

Le Livre des médiums et Le Livre des esprits véhiculent la nouvelle doctrine, qui se répand comme une traînée de poudre. Partout, les guéridons, les tablettes de oui-ja et autres supports de communication entrent en action. Chacun veut retrouver ceux qu'il a aimés et perdus. Dialoguer, par l'intermédiaire des célèbres raps, avec les plus grands esprits que la Terre ait portés. Dans l'au-delà, ils s'avèrent d'ailleurs beaucoup plus abordables que de leur vivant...

Il est évident que la science ne pouvait prendre ce genre de témoignages en considération. De Napoléon à Alexandre le Grand, de Gengis Khan à Jésus-Christ, les plus grands personnages de l'Histoire condescendaient à tenir des propos au demeurant tout à fait anodins, quand ils n'étaient pas totalement dépourvus de bon sens, dans le moindre salon petit-bourgeois !

Certaines de ces communications obtenues par les voies chères aux disciples de Kardec (Voir article ICI) méritaient cependant que l'on s'y arrête. C'est ce que firent les fondateurs de la Society for Psychical Research, en Angleterre. L'un d'entre eux, Frederic Myers, écrivait en 1891 : « ... Nous avons réuni des milliers de cas qui nous paraissaient présenter suffisamment de critères intéressants pour qu'on puisse en tirer des conclusions favorables en ce qui concerne la survie de l'âme. Certains demeurent néanmoins litigieux. Mais il en est un grand nombre qui prêchent en faveur d'une communication des vivants avec les morts par le vecteur d'une faculté parapsychique inconnue ... »

Frederic myers

Frederic Myers

Bien entendu, il ne s'agissait pas de ces descriptions types de l'au-delà que l'on retrouvait au coin de chaque guéridon un peu inspiré. Myers et ses collaborateurs n'ont jamais admis les histoires où il est question d'une vie après la mort qui ressemble à un mauvais court-métrage : des villages d'élus où les anges côtoient les heureux défunts qui ont retrouvé leurs proches, partis avant eux, des réminiscences d'images pieuses avec vierges extasiées et petits nuages ...

En revanche, ils s'arrêtent aux communications qu'il n'était pas possible pour le médium leur servant de vecteur d'extraire de son subconscient ou de celui des assistants.

D'ailleurs, ils ne s'intéressent pas qu'aux spirites. Ils recueillent toutes les éventuelles manifestations ici-bas de l'autre monde : rêves, messages d'avertissement, interventions directes du supposé défunt. Cela donne une fantastique documentation, avec dépositions de témoins, cosignatures de personnes au-dessus de tout soupçon et de tout mysticisme inutile, procès-verbaux...

Camille Flammarion, le grand savant français du début du siècle, fera exactement la même chose. Il est de ceux qui estiment que la science doit prendre en considération certains témoignages, car ils le méritent en tant que données objectives sur l'après-vie. Ses divers ouvrages, La Mort et son mystère, Après la mort, etc., constituent une mine prodigieuse d'exemples dont il paraît difficile de douter. Avec lui, c'est un homme de raison qui prend les choses en main. En conclusion de son enquête, il déclare : « Nous savons que l'homme spirituel existe et qu'il ne meurt pas. Tout tend à prouver qu'il nous est possible de savoir ce qu'il devient après que son corps physique a disparu ».

Nicolas camille flammarion 26 fevrier 1842 03 juin 1925Camille Flammarion 1842 - 1925

Il faudra plus de cinquante ans pour que d'autres savants décident d'aller plus loin.

De plus en plus nombreux sont les chercheurs objectifs qui voudraient en avoir le cœur net et apporter enfin une réponse à « la question la plus fondamentale qui se soit jamais posée à l'homme », comme l'écrivait le pionnier de ces enquêtes qu'était Camille Flammarion ...

Des témoignages de sujets que la médecine est parvenue à ramener à la vie après un état de mort clinique ont été recueillis par des scientifiques tels que le docteur Moody ou le professeur Kübler-Ross. Ce genre de témoignage commence toujours par la dernière parole que prononce le médecin après avoir vainement tout tenté pour sauver son patient : " Il est mort ".

Docteur moody

Docteur Moody

Le sujet, lui, n'a pas l'impression d'être mort. Simplement, la souffrance qui l'habitait au cours de son agonie a cette fois complètement disparu. Le plus souvent, cependant, il perçoit pendant quelque temps un bruit qui lui paraît très désagréable. Il le décrira comme un timbre de sonnette qui retentit ou un gros bourdonnement.

Mais ce n'est pas une règle générale : si le patient est « mort » dans un calme nerveux relatif, ont noté Moody ou Kübler-Ross, il entend plutôt une musique. Le catholique la perçoit angélique. Le mahométan, lui, se souviendra d'un air de fête précédant son entrée dans le paradis d'Allah où des danseuses merveilleuses virevoltent pour l'éternité sur des mélodies enivrantes ...

Professeur elisabeth kubler ross 1926 2004

Professeur Elisabeth Kübler-Ross (1926-2004)

On s'aperçoit que chacun vit sa mort selon sa culture. Mais le phénomène sonore demeure, qu'il s'agisse d'un croyant ou d'un athée. C'est donc, remarquent les chercheurs que nous venons de citer, une donnée absolument objective.

« Dans le même temps, écrit le docteur Moody, il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Après quoi, il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat : il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue privilégié les tentatives de réanimation dont son corps fait l'objet ; il se trouve dans un état de forte tension émotionnelle ... »

Ce serait donc ainsi que commence l'après-vie. Il existe toutefois certaines variantes à ce schéma. Mais, comme le souligne le professeur Kübler-Ross, à travers les centaines de cas qui ont pu être étudiés, on retrouve toujours des données identiques.

Certains ne vivent l'épisode du tunnel obscur que bien plus tard. C'est même la dernière partie de leur itinéraire immédiat dans la mort. Au bout de ce tunnel, dans lequel ils ont l'impression de tourbillonner, « aussi légers qu'une feuille morte », il se fait d'abord une minuscule lumière. Elle est extrêmement vive. Plus ils progressent, plus elle s'amplifie en dimension tout en devenant d'une indicible douceur. Bientôt, ils quittent le tunnel tourbillonnant. La lumière les entoure de toutes parts et en surgissent des figures d'êtres chers, ainsi qu'une entité mystérieuse - toujours la même dans presque tous les témoignages - qui les accueille définitivement dans leur nouveau monde.

Revenons aux instants qui suivent immédiatement la mort clinique.

Détaché de son corps physique mais demeurant dans sa proximité, I' « âme » se reprend et s'habitue progressivement à sa nouvelle condition. D'ailleurs, elle a la sensation confuse de toujours posséder un « corps » ou quelque chose d'approchant.

Un autre médecin, le docteur Maurice Rawlings, de l'hôpital de Chatanooga, dans le Tennessee, a noté que la personnalité « semble alors prendre conscience de sa survie. Elle n'est pas totalement séparée de la nature spécifique qui était la sienne dans le corps de chair. Elle dispose encore de certains réflexes, en quelque sorte, mais dispose parallèlement de facultés spéciales comme de lire dans la pensée la plus intime de ceux qui entourent le corps ... ».

Docteur maurice rawlings

Docteur Maurice Rawlings

Ceux qui ont vécu cette épreuve, démontrent souvent la réalité de ce dernier phénomène. Ainsi, ils (ou elles) savent à quoi s'en tenir sur l'affection véritable que leur portaient ceux qui les ont accompagnés dans leur agonie. Rawlings, ainsi que son confrère le docteur Sabom, cardiologue à l'université d'Atlanta, ont enquêté spécialement sur ce sujet. Il leur est apparu indéniable que les « survivants de la mort » avaient eu, pendant la période où ils étaient cliniquement défunts, ou peut-être juste avant, des renseignements d'ordre « parapsychologique » sur les personnes de l'assistance. Ensuite, l'âme s'éloigne. Elle se retrouve dans une sorte de « no man's land » lumineux où elle s'apaise avec les êtres chers.

Docteur michael d sabom

Docteur Michael D. Sabom

« Et soudain, écrit Moody dans sa description générale du phénomène, une entité spirituelle, d'une espèce inconnue, un esprit de chaude tendresse, tout vibrant d'amour, un " être de lumière " se montre à lui. Il fait sur lui une sorte d'interrogation qui n'est pas verbalement prononcée et qui le porte à effectuer le bilan de sa vie passée.

« L'entité le seconde dans cette tâche en lui procurant une vision panoramique instantanée de tous les événements qui ont marqué son destin. Ensuite, le défunt semble rencontrer une frontière, la limite entre la vie terrestre et la vie à venir ... ».

Dans les innombrables témoignages recueillis, analysés et confrontés par le docteur Moody, ce n'est pas absolument évident. Mais ses confrères (de Kübler-Ross à Sabom) sont formels. L'être de lumière a toujours, dans les grandes lignes, des caractéristiques identiques d'un sujet à un autre. Mais il prend la plupart du temps la forme que sollicitent les croyances du sujet ou ses expériences religieuses.

Il ressemble à Jésus-Christ ou à un ange chez les chrétiens. Les athées ne le « personnalisent » pas, ce qui est significatif. Les Hindous ont tendance à le voir sous l'apparence d'un guide de l'au-delà, les familiarisant avec leur système d'après-vie, et il est même fréquemment accompagné d'une apsara, ceyye anges-femmes pas si désincarnée que cela de leur paradis ...

Pourtant l'archétype de l'être de lumière demeure partout. Encore un élément important pour mesurer, au moins dans une certaine proportion, l'objectivité du phénomène.

Ceux qui ont eu la chance de pouvoir revenir pour témoigner auprès de nos dignes scientifiques ne sont malheureusement pas allés plus loin. Mais est-ce vraiment une chance?

Tous sont d'accord pour reconnaître qu'après le « jugement » de l'être de lumière, ils ne pensent ni ne désirent retourner à la vie terrestre. D'intenses sentiments de joie, d'amour et de paix les submergent, quelles que soient leurs croyances religieuses. Mais une voix intérieure leur dit qu'il n'est pas encore temps pour eux de quitter cette vie terrestre. Une sorte de reflux très difficile à décrire se produit. L'être, aussi bien que les parents et les proches, se fondent dans le brouillard lumineux qui les auréolait. Le bourdonnement ou la musique se font à nouveau entendre. Et ils réintègrent leur corps physique dans la chambre où ils agonisaient avant le merveilleux voyage.

Les expériences de mort imminente

Si nous n'étions en présence de témoignages réunis par de remarquables personnalités scientifiques, nous aurions quelques doutes quant à la réalité de ces expériences. « ... Et pourtant, nous ne pouvons que les croire, ont déclaré Rawlings et Sabom. Nos connaissances médicales nous permettent d'affirmer que pendant quelque temps ces personnes, qui ont été par la suite ramenées à la vie, étaient réellement cliniquement mortes. Elles auraient dû normalement ne conserver aucun souvenir de leur décès. Le cerveau ne fonctionnait plus, et cette rupture a duré suffisamment pour qu'une mémorisation "naturelle" n'ait pu avoir lieu. Or, toutes affirment avoir vécu ces minutes inoubliables, et les témoignages concordent entre des gens qui n'ont strictement rien de commun entre eux. Un sur deux n'est pas croyant, et niait totalement, avant sa propre expérience, la possibilité d'une vie après la mort... »

« Aucun doute n'est permis, concluent les enquêteurs. Alors que nous les avons crus morts, ils étaient vivants dans un autre monde.»

Bien sûr, les sceptiques prétendent qu'il s'agit d'un simple phénomène physiologique. Ils ne mettent pas en doute l'objectivité des observations, mais leur interprétation. Les personnes en question auraient bénéficié d'une sorte de régime de faveur, si l'on peut dire, face à la mort clinique telle que la connaît notre science. Alors que le plus grand nombre n'en revient pas, leurs tissus cérébraux se seraient remis normalement à fonctionner sans connaître les lésions habituelles. Les témoignages consisteraient en des sensations extrêmement rapides précédant l'arrêt des perceptions sensorielles quelques nanosecondes avant la fin ...

L'explication se tient. Il n'y a pas de raison, effectivement, d'appliquer des concepts tels que l'immortalité d'une certaine partie de notre personnalité à une chose qui n'a pas encore été complètement expliquée par la biologie. Car on ne sait pas, scientifiquement parlant ce qu'est la mort. Sans doute un peu plus qu'un simple arrêt du cœur.

Il subsiste pourtant un fait curieux : les médiums sérieux et les « contactés » au-dessus de tout soupçon dont les communications avec l'au-delà ont été recueillies et analysées par Flammarion ou la Society for Psychical Research anglaise, bien que n'ayant eux-mêmes jamais vécu d'expérience de ce genre, ont cependant transmis des messages communiqués depuis les sphères inconnues qu'on appelle l'après-vie qui recoupent très exactement ce que Moody et les autres ont appris de la bouche de leurs patients ...

Si la question n'est pas résolue d'une vie dans un au-delà étrangement semblable pour tout le monde, tout le scepticisme que l'on pourra déployer n'empêchera pas qu'il y ait « scientifiquement » aujourd'hui de fortes présomptions pour qu'elle soit une réalité.

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Astral 2000 - Gérard - Novembre 2017

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