ALLAN KARDEC

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Allan Kardec

Hippolyte Léon Denizard Rivail  est mieux connu sous le pseudonyme d’Allan Kardec. Il est né en France en 1804 à Lyon. Ses parents étaient juristes. Il fit ses études à Yverdon. Par la suite, il décida de devenir enseignant et en 1826, il fonda une école à Paris. Il donna ainsi des cours de sciences, entièrement gratuits, pendant dix ans.

Anna Blackwell, une traductrice, décrivit ainsi H. L. D. Rivail : «Un homme énergique et persévérant mais peu imaginatif, au point d'en être presque insensible. Incrédule de nature et de par son éducation, il avait un jugement précis et logique ».

En 1848, il y eut aux États-Unis des faits qui interpellèrent H. L. D. Rivail . A Hydesville, dans l'État de New York, vivait la famille des sœurs Fox. Au sein de leur habitation, on pouvait entendre des coups dans les murs et on pouvait assister au déplacement de tables. Ces manifestations semblaient provenir des « esprits » des morts. Les sœurs Fox prétendaient également avoir des conversations avec un esprit qu’elles avaient surnommé ‘’Pied Fourchu’’. Ce fut le début du mouvement spirite, qui allait faire fureur à Paris et dans de nombreuses villes d'Europe.

Toutefois, H. L. D. Rivail demeurait sceptique. Il disait : « Quand on se met à étudier les sciences, la crédulité superstitieuse des ignorants fait rire et on ne peut plus croire aux fantômes. »

En 1854, un de ses amis l’informe que non seulement les tables sautaient en l'air, mais qu'elles répondaient aux questions qui leur étaient posées. H. L. D. Rivail répondit alors: «J'y croirai quand je le verrai de mes propres yeux.»

Ce n’est que plusieurs mois plus tard qu’il se décida à assister à ces phénomènes. Suite à ses constatations, il déclara par la suite : «Je voyais bien que, sous cette futilité apparente, il se passait quelque chose de très significatif et de très sérieux, la révélation d'une nouvelle loi, en quelque sorte ... Je décidai alors d'approfondir cela.» Il se mit donc à l’ouvrage mais fut quelque peu déçu lorsqu’il remarqua que les messages spirites étaient très anodins, à l’exception de ceux qui lui étaient destinés.

Victorien Sardou, passionné par le phénomène des tables tournantes, lui proposa de prendre connaissance de notes rassemblées par son groupe d’étude sur ces phénomènes.

H. L. D. Rivail était dès lors convaincu qu’il y avait « quelque chose » derrière tout cela. Il prit donc la décision de rencontrer le médium Japhet. Durant les séances du médium, il interrogea les esprits. Ceux-ci lui répondirent ...

C’est quelque temps après, sous le pseudonyme d’Allan Kardec, qu’il publia son ouvrage « Le Livre des Esprits ». Il y mentionnait : « L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible »

Selon Hippolyte Léon Denizard Rivail, son pseudonyme d’Allan Kardec aurait été porté par l'un de ses ancêtres, un druide breton. Ce serait les esprits eux-mêmes qui lui auraient donné cette information.

SES THÉORIES

Le spiritisme part du principe qu'il y a deux mondes, le visible et l'invisible, peuplés d'êtres temporels et incorporels, et que l'esprit est une substance réelle, formée de matière quintessentielle (inaccessible à nos cinq sens normaux) qui s'unit au corps physique au moyen d'un corps «périspirite» demi-temporel intermédiaire. A la naissance, nous revêtons des formes matérielles temporaires et périssables, et lorsqu'elles sont détruites par la mort physique, l'esprit demeure, pour revenir éventuellement sous une autre forme incarnée.

De confession bouddhiste, je pense que Kardec faisait aussi référence à la réincarnation. Il prétendait que nous devions atteindre la perfection. En un mot, nous renaissons  aussi souvent que nécessaire pour obtenir cet idéal.

Kardec insistait sur le fait que ce processus était l'aboutissement de lois naturelles et immuables.

D'après Kardec, le spiritisme s'intéresse à « la relation du monde matériel avec les esprits ». Il prétendait révéler une philosophie rationnelle basée sur des faits, démontrés maintes fois, qui ramenaient toutes les religions à leur but initial. La philosophie spirite n'était pas destinée à remplacer le christianisme, comme le prétendaient certains. Il écrivit : «La moralité du spiritisme n'est guère différente de celle de Jésus. »

Le spiritisme n'était donc que la réaffirmation des principes chrétiens fondamentaux, dont la plupart des églises faisaient fi. « Pourquoi les doctrines morales du Christ sont-elles si peu mises en pratique? », demandait-il, « et pourquoi ceux qui les glorifient sont-ils les premiers à en enfreindre la règle primordiale, qui est la charité universelle? »

Deux décennies après la création de la Society for Psychical Research à Londres, Kardec voulut étudier les phénomènes paranormaux en France. Il fonda La Revue Spirite dans laquelle il s'intéressa au médium Jean Hillaire, au guérisseur Jacob le Zouave, originaire de Morzine, en proie à la possession collective, et à de nombreuses autres manifestations d’esprits frappeurs.

Il échangea une correspondance avec Daniel Dunglas Home, médium et voyant écossais, de la première moitié du XIXe. siècle, qui acquit la célébrité grâce à de nombreuses exhibitions de ses prétendus dons de lévitation et de médiumnité. Il admirait beaucoup Home qui fut témoin de beaucoup d'activités paranormales. Il vit même une table de 100 kg se mettre sur un pied à un angle de 45°.

«Tout effet intelligent doit avoir une cause intelligente », disait A. Kardec. Mais encore : « Il ne manque guère d'écrivains dans le monde invisible, mais, tout comme sur Terre, les bons écrivains y sont rares. Certains esprits en savent moins que nous. C'est au chercheur d'être critique et logique. »

Kardec quitta ce monde pour celui des esprits le 31 mars 1869. Il ne connut donc pas les prémisses de la psychologie et de la psychiatrie.

SES ŒUVRES PRINCIPALES

Ses ouvrages principaux sont Le Livre des Esprits (1857), Le Livre des médiums (1861), Les Évangiles selon le spiritisme (1864), Enfer et Paradis (1865) et Genèse (1867). Il fonda également la Revue spirite, éditée et en grande partie rédigée par lui jusqu'à sa mort, en 1869.

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LA DOCTRINE SPIRITE AU BRÉSIL

La doctrine spirite est un courant en forte croissance au Brésil. En l'an 2000, le pays comprenait 2,3 millions de spirites, ce qui en fait la principale nation de cette doctrine en nombre de pratiquants.

Le spiritisme qui fit initialement l'objet d'une codification en tant que doctrine philosophique par A. Kardec, fut profondément remanié dès son arrivée au Brésil, dans un sens beaucoup plus religieux. Le premier centre spirite est créé en 1865, à Salvador, sous le nom de "Grupo Familiar do Espiritismo". En 1873, la « Société d'Etudes Spirites » ("Sociedade de Estudos Espíritas") est fondée : elle s'occupe de traduire en portugais les œuvres d'Allan Kardec.

Par la suite, des personnes comme Elias da Silva et Adolfo Bezerra de Menezes permettent la diffusion de la doctrine spirite au Brésil à travers la «Fédération Spirite Brésilienne» (Federação Espírita Brasileira ou FEB), fondée en 1884.

Né en 1910, le médium Francisco Cândido Xavier, plus connu sous le nom de Chico Xavier, est nommé à deux reprises pour le prix Nobel de la Paix, en raison de ses activités caritatives, et contribue grandement à la popularité du spiritisme dans le pays.

BIBLIOGRAPHIE

• « l’Inexpliqué » - Collectif - Ed. Atlas 1982
• « Les Grandes Énigmes » - Collectif – Larousse 1982
• « La Doctrine Spirite au Brésil » http://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritisme_%28Allan_Kardec%29#Au_Br.C3.A9sil

ASTRAL 2000 -Gérard - Juin 2016