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Initiation à la radiesthésie 1

Mots-Clés : radiesthésie,sourcier,baguette,pendule

Radiest1La radiesthésie est l'appellation moderne d'un art vieux comme le monde, la « sourcellerie ». Il y a bien des lustres que l'action des sourciers est connue : la légende veut que le plus célèbre d'entre eux fut Moïse, qui, d'un coup de baguette, fit jaillir l'eau du rocher d'Horeb. Depuis cette époque, Moïse a eu de nombreux disciples, et certains historiens assurent que les armées romaines possédaient des « porteurs de baguettes » dont le rôle était de découvrir l'eau indispensable à l'alimentation. Ceux-ci ne s'arrêtèrent d'ailleurs pas à ce genre de recherches, mais ils découvrirent également de nombreuses sources minérales et thermales, dont les vertus thérapeutiques sont, encore aujourd'hui, universellement appréciées.

Le Moyen Age confondit bien sourciers et sorciers, mais déjà en 1634 les chroniques de l'époque révèlent les exploits du baron de Beausoleil qui, grâce à la baguette, découvrit plus de cent cinquante mines en France et fut nommé, pour ses prospections, inspecteur général des Mines.

C'est un prêtre, l'abbé de Vallemont, qui publia en 1693 un ouvrage intitulé « La Physique occulte », dans lequel il essaie de donner une explication plausible des phénomènes observés dans la recherche des eaux et des métaux. Pour lui, ces corps sont « radiants ». Ils émettent des ondes qui traversent le sol et impressionnent l'opérateur dont les réactions sont transmises à la baguette et amplifiées par elle. Mais ce n'est qu'au XIX ème. siècle que les savants s'intéressent aux sourciers.

Le physicien Chevreuil pense que les réactions de la baguette et du pendule sont provoquées par les mouvements inconscients de l'opérateur et, par conséquent, ne s'intéresse plus à la question. Non satisfaits de ces explications, quelques chercheurs, dont Briche en 1833, s'efforcent de pénétrer la cause, ou les causes, des mouvements giratoires ou oscillatoires de la baguette et du pendule. Mais leurs travaux n'aboutissent pas, et la question n'a pas de réponse.

Ce n'est qu'en 1913 que M. Mager a l'idée de réunir en congrès, à Paris, les sourciers les plus renommés. Parmi eux figurent MM. Mager, Pélaprat, le frère Benoît-Padey, l'abbé Mermet, l'abbé Lambert. Des expériences systématiques de recherches d'eaux, de souterrains, d'objets cachés sont couronnées de succès. On se contente seulement des faits, sans en rechercher l'explication.

L'abbé Lambert, le sourcier d'Oran :

Abbe lambert

C'est après la Grande Guerre que l'abbé Bouly donne à l'art des sourciers le nom de « radiesthésie », ce qui nous laisse supposer que, dans son esprit, à cette époque, il considère les mouvements de la baguette et du pendule comme étant l'amplification des radiations émises par les corps prospectés, décelés par la sensibilité de l'opérateur.

Si nous analysons le mot « radiesthésie», nous le trouvons étymologiquement formé de la racine latine « radius », qui signifie rayonnement, et de la racine grecque « aisthésis », qui signifie sensibilité. Ce mot a fait fortune, et englobe, de nos jours, toutes les recherches que l'on peut entreprendre à l'aide du pendule et de la baguette.

Le mot « radiesthésie », eu égard à son étymologie, est peut-être osé, car la science et les expériences contrôlées ne permettent pas d'affirmer, dans tous les cas, que l'opérateur perçoit des ondes ou des « radiations », ni même qu'elles existent. Des hypothèses nombreuses ont été émises sur l'origine des phénomènes radiesthésiques. D'aucuns pensent que l'opérateur est un récepteur d'ondes. Celles-ci étant émises par le corps prospecté, elles seraient rendues perceptibles par l'intermédiaire du pendule ou de la baguette.

Pour d'autres, l'opérateur est à la fois émetteur et récepteur ; il serait une sorte de radar émettant des « émanations » vers le corps prospecté, émanations qui, réfractées par ce corps, reviendraient impressionner l'opérateur et agir sur son pendule ou sa baguette. Pour d'autres encore, la radiesthésie est une perception extrasensorielle, c'est-à-dire un moyen de connaissance paranormal par l'utilisation de l'intuition pure.

Les deux instruments du radiesthésiste sont la baguette ou le pendule. Ceux-ci n'ont aucune vertu particulière, et ce ne sont que des amplificateurs des mouvements inconscients du sourcier, même si l'origine du phénomène radiesthésique est due aux radiations (ce qui n'est pas encore démontré).

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Après ce bref historique sur l'évolution de la radiesthésie, nous avons vu quels étaient les deux instruments du radiesthésiste : baguette et pendule ; mais avant de les décrire et de donner une méthode rationnelle pour les utiliser sur le plan pratique, il nous paraît utile de parler des possibilités de la radiesthésie.

En fait, la radiesthésie est l'art d'utiliser le pendule ou la baguette pour découvrir l'emplacement d'une source, établir un diagnostic médical, rechercher un objet perdu, etc. Ses applications dans la vie courante sont multiples, et il est tout aussi facile de se servir du pendule pour détecter la panne de votre voiture que pour repérer un terrain riche en minerai... à la condition de respecter une certaine discipline mentale au cours des expériences. C'est à quoi nous consacrerons une partie de cet article.

Toutefois, avant de vous familiariser avec vos futurs instruments (baguette et pendule), il faut bien comprendre que le radiesthésiste ne peut percevoir que ce qui est caché à ses sens habituels, mais dont l'existence est réelle sur le plan physique, matériel, ou psychologique.

Radiest12Radiest123Bien que l'effet radiesthésique puisse paraître bizarre à tout esprit rationaliste, quelques constatations sur la vie secrète et la façon d'agir des insectes et des animaux prouvent aux plus sceptiques qu'il existe, dans la nature, des phénomènes plus ou moins inexplicables qui peuvent se comparer aux exploits des radiesthésistes. Ainsi, certains faits curieux, observés par le colonel Spears, chef du colombier de l'armée américaine, tendent à prouver que le pigeon voyageur serait doué, comme certains radiesthésistes, d'une sorte de sixième sens.

En 1951, un lâcher de pigeons fut organisé dans le New Jersey, dans une région où les pigeons semblaient perdre le sens de l'orientation. Les pigeons du colonel ne furent pas plus heureux que les autres, et la plupart ne purent rejoindre leur colombier. Quelque temps après cette expérience, des télégraphistes de l'armée signalèrent que, dans la même région, il leur était très difficile de recevoir et d'émettre des messages par radio. Il faut en conclure que les pigeons voyageurs furent désorientés par l'existence de champs magnétiques.

Si l'on a remarqué qu'au cœur du désert les chameaux et les oiseaux ont l'instinct de l'eau à de très grandes distances, certains sourciers noirs ont aussi cette faculté (une simple contraction musculaire au-dessus des points d'eau les avertit de leur présence). L'instinct de ces sourciers est comparable au récit fait par M. de Kérilis lorsqu'il découvrit, en traversant le Tanezrouft, un oiseau mort de soif après avoir griffé en vain un bidon d'eau abandonné par des touristes. Aux Indes, des chèvres auxquelles on a fait boire de l'eau salée « détectent » l'emplacement des courants d'eau souterrains en grattant le sol. Les sources se trouvent toujours à l'endroit où ces animaux ont creusé après avoir été privés d'eau pendant plusieurs jours.

Le célèbre entomologiste Fabre a souvent parlé, dans ses ouvrages, de l'instinct extraordinaire des insectes. Qui d'entre nous n'a entendu évoquer l'histoire d'un chien ou d'un chat parcourant plusieurs centaines de kilomètres pour retrouver le logis de son maître?

Phénomène de l'instinct, éducation des facultés subconscientes, telles sont les conclusions encore imprécises de tous ces faits.

Plus près de nous, certains radiesthésistes ont prouvé, par l'expérience, la réalité de leurs facultés. Nous rappellerons pour mémoire que les potasses d'Alsace ont été découvertes en 1904 par le sourcier Grisez, qui reçut à l'époque, pour cette prospection, la coquette somme de trois millions de francs.

En 1914, trois sourciers, dont le célèbre abbé Mermet, recherchèrent à la baguette et au pendule les cavités inconnues des grottes de Lacave, dans le Lot. Ces recherches, qui portaient sur neuf points différents, furent reconnues exactes lors des travaux entrepris en 1921. Le prestigieux radiesthésiste Joseph Treyve, qui accomplit d'étonnantes expériences en compagnie du savant Alexis Carrel, pouvait prouver aux sceptiques que, pendant la sécheresse de 1934, il avait découvert l'emplacement, la profondeur et le débit de 840 puits, une seule erreur ayant été commise.

Nous pourrions citer encore d'autres faits aussi probants, mais là n'est pas notre but. Si nous vous avons montré les heureux résultats de la radiesthésie, il faut aussi en connaître les dangers et les erreurs. Ce n'est qu'en pratiquant rationnellement cet art millénaire que vous en comprendrez tous les secrets.

La plupart des praticiens radiesthésistes ont vulgarisé des méthodes qui leur étaient personnelles, en essayant de les comparer à des théories plus ou moins scientifiques, selon leurs goûts ou leurs conceptions intellectuelles. Bien peu se sont efforcés de tirer un enseignement précis du phénomène radiesthésique, afin de le mettre à la portée du plus grand nombre. Jusqu'ici, la principale difficulté, pour le profane, réside dans la multiplicité des méthodes et des théories.

De nombreuses méthodes existent en radiesthésie. Notre objectif n'est pas de les décrire ici, ni de justifier certaines théories. Nous voulons donner des conseils essentiellement pratiques permettant de réaliser des expériences probantes.

Nous demandons donc à nos lecteurs de se plier à la discipline d'entraînement que nous préconisons, sans s'attarder à discuter les principes de cet entraînement.

Le phénomène de perception radiesthésique semble être provoqué par le déclenchement de certains automatismes acquis par un travail mental déterminé : orientation de l'esprit vers l'objet de la recherche et sélection par convention mentale pour l'interprétation des réactions-réflexes transmises à la baguette ou au pendule sous la forme de mouvements inconscients.

Tout notre entraînement sera donc basé sur l'acquisition de réactions-réflexes. Premier élément servant de base à nos exercices d'entraînement : la mémoire.

La mémoire est, en effet, cet extraordinaire réservoir qui nous permet d'emmagasiner des images mentales, des idées, des pensées, des souvenirs, des sensations. Ces faits d'expériences passées sont enregistrés, conservés et classés dans le subconscient.

La stimulation du subconscient par des procédés mentaux déterminés a pour effet normal la reproduction des perceptions enregistrées : c'est la réalisation du phénomène radiesthésique qui, par un effort conscient (orientation et convention mentale), apporte à l'opérateur non pas la conscience réelle des sensations ou perceptions déjà enregistrées dans le subconscient, mais la confirmation qu'une sensation, qu'une réalité semblable existe chez un autre individu ou en un point précis caché aux facultés normales.

Le côté étrange de ce phénomène réside dans le fait que le subconscient, en utilisant les matériaux (souvenirs, sensations, points de comparaison) qu'il possède, agirait parfois comme une entité intelligente, capable de résoudre une question posée par les facultés mentales conscientes.

La valeur de votre personnalité subconsciente est liée aux données de l'observation extérieure, à cet enregistrement permanent de faits, de sensations par les cinq sens. Il existe un enregistrement inconscient; nous préconiserons, avant toute expérimentation, un entraînement mental déterminé, adapté aux faits que nous venons de décrire et à l'objet de la recherche envisagée : radiesthésie agricole, médicale, etc., selon le cas.

Il s'agit d'emmagasiner dans votre subconscient des matériaux qui se classeront automatiquement pour vous servir lors de l'acte radiesthésique. Ces matériaux seront des données sur l'objet de vos recherches. Il ne s'agit pas d'avoir une connaissance semblable à celle d'un technicien dans un domaine déterminé, mais il vous sera nécessaire d'avoir parcouru un cycle sommaire d'informations relatives aux recherches envisagées.

De même que l'on ne peut envisager une bonne maison de commerce sans un stock important et varié de marchandises, de même on ne peut concevoir un bon radiesthésiste, sans qu'il soit possesseur - même inconsciemment - d'un très grand nombre de clichés mentaux (de souvenirs) relatifs à la recherche qu'il veut entreprendre.

Il faut donc emmagasiner dans votre mémoire un certain nombre de connaissances. Ensuite, au moment de l'acte radiesthésique, l'interprétation s'opérera automatiquement comme un réflexe (par l'intermédiaire du pendule ou de la baguette), comme s'il se produisait une sorte de phénomène de résonance entre l'objet de la recherche et votre propre sensibilité.

En résumé, le processus du phénomène radiesthésique exige que la mémoire enregistre un certain nombre de connaissances en accord avec les recherches envisagées. Par exemple, un radiesthésiste qui aurait l'intention de se consacrer aux prospections des sources, doit absolument posséder un minimum de connaissances géologiques afin que sa sensibilité soit éduquée pour ce genre de recherches.

Suite : Initiation à la radiesthésie 2

Astral 2000 – Gérard – Janvier 2021

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