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Psychométrie 2

Mots-Clés : Psychométrie,mémoire des choses,Herman von Hilprecht,prêtre,Babylone,Nippur

L’entité venue de Babylone

Hermann volrath hilprechtHermann Von Hilprecht

Vers 1900, le professeur Herman von Hilprecht, de l'Université de Pennsylvanie, mettait la dernière main à son ouvrage « Les vieilles inscriptions babyloniennes », résultat de ses travaux sur l'écriture cunéiforme d'objets découverts dans les ruines mésopotamiennes. Son manuscrit était presque achevé mais il butait encore sur la traduction des inscriptions figurant sur deux petits segments d'agate trouvés parmi les vestiges du temple de Bel (Bel-Marduk) à Nippur. Ces fragments étaient ceux de deux anneaux brisés dont les inscriptions, incomplètes, posaient une énigme pratiquement indéchiffrable.

Nippur basse mesopotamie fin du iiie millenaire av j cNippur - Basse Mésopotamie (Fin du IIIe millénaire av. J. C.)

La loupe à la main, von Hilprecht, dans son bureau, s'acharnait à l'examen de ces reliques du lointain passé babylonien. Accablé de fatigue, à une heure avancée de la nuit, il s'obstinait, luttant contre l'épuisement, talonné de surcroît par l'éditeur qui exigeait la remise rapide du manuscrit. L'épouse de l'archéologue, alarmée par son épuisement, le supplia d'interrompre ses recherches pour cette nuit, mais il ne voulut rien entendre : le manuscrit devait être livré dès le lendemain matin et ce dernier obstacle, cette irritante énigme, il devait en venir à bout. Il avait suffisamment d'énergie pour y parvenir.

A regret, Mme Hilprecht alla donc se coucher, après un dernier regard et un soupir en voyant son mari, les yeux rougis par l'insomnie, cligner des paupières, penché sur sa loupe pour tenter de déchiffrer les inscriptions cunéiformes.

Herman von Hilprecht lutta, serra les mâchoires pour dominer l'épuisement mais, peu à peu, le sommeil eut raison de sa résistance. Un étrange sommeil, devrions-nous préciser, car il eut conscience d'une chose bizarre, difficilement explicable : il était emporté par une sorte de tourbillon et semblait rétrograder rapidement vers le passé. Soudain, l'archéologue vit apparaître un homme d'une cinquantaine d'années, grand et maigre, revêtu d'une sorte de tunique blanche, qui se tenait devant son bureau, lui souriant avec amitié : un prêtre de l'antique Babylone !

Pretre babylonienPrêtre babylonnien

Et le vent du désert agitait sa tunique, la plaquant parfois contre son corps, parfois la gonflant, cependant que le prêtre, avec douceur, prononçait en anglais :

- Viens avec moi. Je veux t'aider...

Von Hilprecht obéit, quitta le fauteuil de son bureau et fut envahi par une sensation déconcertante : ce n'était pas le fauteuil de sa table de travail qu'il abandonnait, mais un énorme gradin ou escalier de pierre sur lequel il semblait être assis depuis un moment !

Son guide l'invita à le suivre et ils cheminèrent sur une route poussiéreuse, écrasée de soleil, dans une chaleur suffocante. Ici et là s'élevaient des édifices grandioses mais vides et abandonnés. Sur les pas du grand prêtre, l'archéologue parvint à une construction massive, plus imposante encore, pour entrer bientôt dans une salle immense mais fort mal éclairée.

- Où sommes-nous ? s'informa von Hilprecht.

- A Nippur, entre le Tigre et l'Euphrate, dans le temple de Bel, le père des dieux, répondit, toujours en anglais, l'entité du prêtre.

Nippur1Nippur

Ce dernier entraîna l'archéologue dans un sombre corridor, aboutissant à une salle exiguë au milieu de laquelle trônait un coffre oblong renfermant des fragments d'agate.

Jusqu'ici l'on pourrait penser que le dormeur revivait dans son « rêve » ses préoccupations diurnes ; ce rêve ne pouvant « contenir » que ce que « contenait » le conscient ou l'inconscient de son auteur. Or, nous allons voir qu'il n'en était rien, que ce « rêve » était infiniment plus étrange.

Devant ce coffre, l'apparition fantomale expliqua :

- Dans ton livre, tu identifies les deux fragments d'agate à des objets différents. En réalité, ils font partie d'un seul cylindre votif, couvert d'inscriptions, que le roi Kurigalzu offrit au temple. Quand les prêtres reçurent l'ordre de confectionner une paire de boucles d'oreilles destinées à la statue du dieu Ninib, nous ne disposions pas d'autre agate que celle du cylindre votif. Celui-ci fut alors taillé en trois parties - ici même, dans cette salle - chaque partie comportant une fraction de l'inscription. La troisième fut détruite.

Fasciné par ces explications, l'archéologue demanda à l'entité quel était le sens exact de l'inscription originale. L'apparition s'approcha du mur de la petite salle et, sur la poussière qui le recouvrait, il écrivit en caractères cunéiformes :

« Au Dieu Ninib, fils de Bel, son seigneur, le roi Kurigalru, pontife de Bel, a dédié ceci. »

A cet instant précis, Herman von Hilprecht eut la curieuse sensation de ne plus être dans le temple de Nippur mais, de nouveau, dans son bureau de Philadelphie ! De fait, c'est bien là qu'il se retrouvait avec, toujours debout face à lui, le vénérable prêtre en tunique blanche ! Sur le bureau, près des feuillets du manuscrit, une feuille de papier avec ce mot, écrit de la main de von Hilprecht : Nebuchadnezzar. Ce mot, deux archéologues éminents l'avaient traduit ainsi : « Nebo, protège mon œuvre de constructeur. »

L'entité du prêtre babylonien désigna l'inscription avec son index et rectifia :

- Non, ces signes veulent dire : « Nebo, protège mes frontières. »

Et cela dit, le fantôme venu de Babylone disparut !

Nippur

Nippur

Il n'est plus question, dans ce « rêve >, de faire intervenir la seule imagination de Herman von Hilprecht. Les détails révélés par l'entité (et totalement inconnus du dormeur) sont la preuve que ce dernier n'a pu les inventer : les fragments d'agate appartenaient à un cylindre scindé en trois parties. Il ne s'agissait pas, ainsi que le croyait Hilprecht, de deux objets différents, indépendants l'un de l'autre. De même, la traduction véritable de « Nebuchadnezzar » fut confirmée par la suite par des spécialistes de l'écriture cunéiforme.

Abattu par la fatigue, au bord de l'épuisement, Herman von Hilprecht s'était donc placé - bien involontairement - dans un état second apte à « capter » la rémanence psychique du prêtre attachée à ces fragments d'agate et le contact avec l'entité s'était établi !

Une belle prouesse psychométrique ...

 

Astral 2000 – Gérard – Mars 2020

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