PARAPSYCHOLOGIE, SCIENCE OU PSEUDO-SCIENCE ?

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A l’heure actuelle, la parapsychologie n’est pas considérée comme une science au sens propre du terme. En fait, une science est reconnue comme telle à partir du moment où elle est définie comme « un ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales » (Larousse), ou encore : « un ensemble de connaissances, de travaux d'une valeur universelle, ayant pour objet l'étude de faits et de relations vérifiables, selon des méthodes déterminées (comme l'observation, l'expérience, ou les hypothèses et la déduction)» (Dixel ).

Il faut bien reconnaître que, dans le cas de la parapsychologie, bon nombre de phénomènes n’ont pas encore pu être vérifiés et attestés scientifiquement.

Selon moi, ce n’est pas une raison suffisante pour qualifier d’emblée la parapsychologie de mystification ou de pseudo-science.

L’histoire des sciences regorge d’exemples où nos connaissances scientifiques actuelles étaient considérées comme des pratiques de sorcellerie, des bienfaits ou punitions des dieux, des résultats de rituels magiques, etc.

Prenons quelques exemples :

La chimie telle que nous la connaissons actuellement, a trouvé son origine dans l’alchimie. Il a fallu attendre le XVIIème siècle, pour que la chimie puisse prendre forme grâce aux travaux de Robert Boyle.

La médecine, en général, fut considérée de la préhistoire jusqu’à l’Antiquité comme un type de magie. La maladie était perçue comme un état morbide dû à une entité (démon, dieu, être surnaturel, ...). La guérison ne pouvait se produire que par la réalisation d’un sacrifice, d’un rituel magique ou encore l’intervention d’un sorcier, d’un prêtre magicien, d’un chaman, etc.

Ce n’est qu’entre 460 et 377 av. J.-C. que Hippocrate, médecin grec, débuta des recherches scientifiques et fonda l'école de médecine hippocratique.

Il en est de même en ce qui concerne l’électricité : dans l’Antiquité, l’ambre jaune aux propriétés électrostatiques possédait des vertus qualifiées de magiques. Il en est de même pour la foudre. Ce n’est qu’à partir du XVIIème siècle que Volta, Galvani, Benjamin Franklin et bien d’autres étudièrent scientifiquement l’électricité.

Et pour terminer cette liste non exhaustive, je citerai la physique qui, dans la Grèce antique, n'était abordée que d’un point de vue philosophique. On ne la distinguait pas de la métaphysique.

Quel avenir pour la parapsychologie ?

Certains scientifiques de renom tel que Charles Richet (prix Nobel de physiologie et de médecine) et J. B. Rhine (psychologue) se sont intéressés aux phénomènes inexpliqués.

Actuellement, des laboratoires de parapsychologie sont présents au sein d’universités : par exemple, le département de parapsychologie de l'Université de Lund en Suède, l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas, l'Albert Ludwig Universität de Freiburg en Allemagne, l'Université de Northampton en Angleterre, l’Université d’Edimbourg en Ecosse et l'Université Duke à Durham en Caroline du Nord.

Mentionnons également le Laboratoire de l'Institut Métapsychique International situé en France.

Relevons aussi, du côté des sceptiques, le Laboratoire de Zététique à l’Université Nice Sophia Antipolis qui, comme son nom l’indique, est consacré à « l'étude rationnelle des phénomènes présentés comme paranormaux, des pseudosciences et des thérapies étranges » ainsi qu’à « l’art du doute » selon son fondateur, Henri Broch. Je n’irai pas jusqu’à dire que la zététique détient la vérité ou tente de la révéler même en usant de certains amalgames (par exemple, faire dire à certains auteurs ce qu'ils n'ont pas vraiment dit, ou utiliser certains extraits d'auteurs, retirés de leur contexte). Par contre, le fait qu’elle sensibilise les parapsychologues à un esprit plus critique et objectif, me paraît très enrichissant. Je pense qu’un travail commun entre zététiciens et parapsychologues serait une approche sérieuse et motivante.

Bien que les sciences officiellement reconnues n’aient pas encore pu définir la nature même du concept PSI, il est à noter qu’un bon nombre de recherches sont effectuées par des psychologues, des neurologues, des chimistes, des physiciens, et bien d’autres …

"Scepticisme raisonnable"

C'est l'appréhension de la réalité par le biais d'expériences ou d'expérimentations qui permet avant tout de différentier la science des para-sciences. Cependant, cela ne nous permet pas d'en établir un critère universel qui viendrait confirmer ou infirmer le point de vue des uns ou celui des autres. Référons-nous au critère de "falsifiabilité", autrement dit de réfutabilité énoncé par le scientifique Karl Popper. Selon lui, il s'agit de montrer que toute théorie est susceptible d'être fausse et qu'il convient donc de la mettre en échec : Popper considérait qu'une théorie n'avait une valeur scientifique que si elle était exposée à une réfutation expérimentale. Mais peut-on ériger le principe de Popper en critère absolu ? De toute évidence, il permet de contrecarrer certaines théories métaphysiques fallacieuses ou certaines sciences mais ce n'est pas suffisant. Comme le précise le physicien belge Jean Bricmont : « soit la falsification est entendue en un sens trop vague pour “éliminer” les pseudo-sciences, soit elle est entendue en un sens trop strict pour “garder” les sciences ». C'est la raison pour laquelle il est enclin à parler de "scepticisme raisonnable". Prenons l'exemple du banquier qui fait miroiter des dividendes extraordinaires ou de l'homme politique qui promet un avenir meilleur. "On peut et on doit [lui] poser la question [...] : quels arguments me donnez-vous pour qu’il soit plus rationnel de croire ce que vous me dites plutôt que de supposer que vous vous trompez ou que vous me trompez ? ».

Conclusion

Ainsi, je qualifierai la parapsychologie comme une science en devenir et non pas comme  une pseudo-science et encore moins une fausse science.

L’étude des phénomènes paranormaux et de la parapsychologie, en général, a encore un bel avenir devant elle.

 

« Le commencement de toutes les sciences,

c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont ».

 - Aristote –

Un lien très intéressant : Institut Métapsychique International - Paris -

http://www.metapsychique.org/

ASTRAL 2000 - Gérard - Mai 2016

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