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LA ZONE 51

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Zone 51

La zone 51 s’étend au cœur du plus grand site militaire des Etats-Unis. Un lieu désolé qui, de sinistre mémoire, servit à de nombreux tests nucléaires. Aujourd’hui, des armes et des avions y sont testés dans le plus grand secret, sans qu’on sache réellement qui gère ces activités occultes et mystérieuses.

Pour nombre d’Américains, le Nevada est caractérisé par deux pôles : le jeu et les secrets militaires sur lesquels le gouvernement est soupçonné de n’avoir, au mieux, qu’un contrôle limité. Quelques noms personnifient ces activités particulières : Las Vegas, créé par la Mafia ; le Nellis Bombing and Gunnery Range, immense zone d’essais militaires dépendant de Nellis Air Force Base ; le Nevada Test Site, là où les Etats-Unis firent exploser leurs bombes atomiques pendant plus de quarante ans et enfin, bien sûr, la « Zone 51 », dont le journaliste Abe Dane a dit que c’était «un trou noir à la surface de la Terre où l’on estime que disparaissent chaque jour des millions de dollars d’impôts sans que pratiquement aucun mot d’explication ne réussisse à s’en échapper» (in Popu, Mechanics, janvier 1995).

Avec plus de 2.50. 000 d'habitants pour 286.351 km² (un peu plus de la moitié de la surface de la France), le Nevada est un Etat qui vit surtout du tourisme et des richesses naturelles. Ses immenses plateaux parsemés de montagnes et presque désertiques contribuèrent à attiré l’intérêt des militaires et du ministère de l’Énergie qui installèrent diverses zones d’essai à partir de 1942. Dans le même temps, Las Vegas, ancienne cité minière, prospéra à une cinquantaine de kilomètres au sud pour devenir la capitale mondiale des casinos.

Un complexe hors du commun

L’ensemble qui se situe dans le sud du Nevada, est constitué de diverses zones contrôlées par l'armée et le ministère de l’Énergie, principaux employeurs locaux, et prend la forme d’une sorte de triangle irrégulier tourné pointe en bas : il occupe à peu près un 1/7 ème de cet État, une taille comparable à celle la Suisse. De ce fait, le Nevada est donc l’État américain qui focalise l'intérêt militaire, même s’il n’est pas celui qui abrite le plus de bases militaires.

La base aérienne de Nellis proprement dite n’est pas située dans le complexe mais se trouve dans la banlieue de Las Vegas. L’ensemble des zones contrôlées se compose d’une sorte de puzzle dont les pièces possèdent un statut très différent les unes des autres :

Zone 51Carte

- au nord et à l’est (débordant même légèrement sur l’État voisin de l’Utah), l’accès est libre au sol mais près de 20 000 km² d’espace aérien sont réservés aux manœuvres militaires, notamment pour des exercices d’entraînement et des grandes manœuvres de simulations de guerre aérienne de type Red Flag. L’espace aérien en question couvre l’intégralité de ce gigantesque complexe.

- l’ouest et le centre du triangle sont occupés par le Nellis Bombing and Gunnery Range, dont les quelque 11.700 km² sont interdits au public. On y expérimente, grandeur nature et à armes réelles, les techniques et le matériel de bombardement et d’artillerie non nucléaires.

- Le Nevada Test Site, enclavé sur trois côtés dans la portion sud du Nellis Bombing and Gunnery Range, dépend du ministère de l’Énergie et non de l’US Air Force. Créé le 11 janvier 1951 (il portait alors le nom de Nevada Proving Ground et ne faisait que la moitié de sa surface actuelle), il fut le théâtre de 928 essais nucléaires jusqu’à l’application du Moratoire après l’essai du 23 septembre 1992. Nonante-neuf (quatre-vingt-dix-neuf) de ces essais furent réalisés en altitude jusqu’en 1962, avec des effets dévastateurs sur la santé des populations. Ces essais auraient en effet été à l’origine d’au moins 95 000 cas de cancers et d’un scandale national, dans un premier temps nié, qui éclata au grand jour. Aujourd’hui, on peut visiter certaines parties du NTS en compagnie d’un encadrement spécialisé.

- enfin, à la pointe nord-est du complexe se découpe le Tonopah Test Range (1.600 km²), ouvert en 1957 et administré conjointement par le ministère de l’Énergie et l’US Air Force : des armes (missiles, fusées, etc.) destinées à transporter des charges nucléaires y étaient testées. C’est aussi au TTR (Tonopah Test Range) que fut basée, en 1984, la première escadrille de chasseurs furtifs F-117. Le TTR est ce qu’on peut appeler un site «semi-secret» : on ne sait pas toujours ce qui s’y passe mais il existe officiellement.

Depuis toujours, c’est le cœur géographique du complexe qui attise la curiosité du public américain et celle des amateurs de conspirations. Mais la fascination engendre le flou artistique, surtout si celui-ci est alimenté par l’US Air Force pour dissimuler ce qui est considéré, peut-être un peu trop rapidement, comme son installation militaire la plus sophistiquée et la plus secrète d’entre toutes.

L’US Air Force a fini par admettre du bout des lèvres l’existence d’une base «spéciale», là où tout le monde savait qu’il en existait une puisque des photographies circulaient depuis fin 1959 : l’US Geographical Survey avait pris des vues des installations lors d’une expédition de routine. « Dreamland », le «Pays des Rêves», est un espace aérien strictement interdit (surnommé aussi «Groom Box ») qui prit de l'extension au fil des années à partir du 19 août 1955 pour protéger, telle une araignée au cœur de sa toile, une base connue sous les noms de Zone 51 ou de Groom Lake. La première de ces appellations se réfère à un découpage géographique du Nellis Bombing and Gunnery Range et la seconde au nom du lac asséché de Groom sur les bords duquel s’est installée la grande base sans nom, véritable petite ville fantôme absente de toute carte et organisée autour de ses deux pistes et de ses installations techniques. Une grande firme, EgetG (Edgerton, Germeshausen and Grier), spécialisée dans l’organisation de recherches de pointe en coordination avec le gouvernement, était responsable d’une partie importante de la sécurité extérieure de la Zone 51 et du transfert quotidien des employés extérieurs par voie aérienne.

Lac Groom

li ne faisait pas bon transgresser l'interdiction de survoler l'espace de « Dreamland ». Le spécialiste de l'aviation militaire Jim Goodall rapporte par exemple la mésaventure suivante survenue à un pilote participant à un exercice aérien: « Un pilote de F-105 qui venait de griller un moteur décida que, plutôt que de s'éjecter d'un avion de deux millions et demi de dollars, mieux valait se poser sur la piste de Groom Lake. Avant même que son avion se soit arrêté, il fut entouré par des véhicules et des gardes prêts à faire feu. Ils le firent monter dans un fourgon sans fenêtre, lui mirent un sac sur la tête, le conduisirent dans un bâtiment, l'enfermèrent dedans et lui infligèrent un interrogatoire et un débriefing de cinq ou six heures. Une fois qu'ils furent certains qu’il n'avait rien vu du tout, et qu'ils avaient collé la peur de sa vie au « pauvre fils de pute », ils le remirent dans un autre fourgon avec un sac sur la tête et le conduisirent par le Test Site (...) vers l'US 95 et Nellis, où il subit interrogatoires et débriefings pendant trois jours ». Le pilote du F-105 avait par mégarde posé le pied dans « le trou noir» de l'US Air Force, pour reprendre les mots du journaliste Abe Dane.

C'est en 1955 que la firme Lockheed, qui devait construire un avion espion à haute altitude pour le compte de la CIA, édifie une base d'essai ultra-secrète à Groom Lake. Le premier U-2 fait son vol inaugural le 4 août 1955. Le 20 juin 1958, la base de Groom Lake, déjà interdite formellement de survol, se trouve protégée de toute approche par l'appropriation de 150 km² de terrains autour de ses installations. En septembre 1960 commence l'agrandissement de la base et de sa piste pour les essais du nouvel avion espion de la CIA, le Lockheed A-12 Blackbird, futur SR-71 dans sa version la plus connue. En 1967, la DIA (Defense Intelligence Agency) récupère, grâce à un pilote transfuge, un MIG 21 soviétique et qui sera testé en vol cette année-là à Groom Lake. Ce sera la première d'une série d'évaluations d'appareils soviétiques. L'une d'elle tournera mal le 26 avril 1984 lorsque le général Robert M. Bond se tuera dans le crash d'un MIG 23 sur Little Skull Mountain, dans le Nevada Test Site.

Dix ans plus tard, un prototype révolutionnaire arrive à la Zone 51, financé par le Black Budget affecté à l'US Air Force. Son nom de code est « Have Blue » et sa mise au point en vol, commencée le 1er décembre 1977, va être émaillée de catastrophes. Sa version opérationnelle, le Lockheed F-117 Night Hawk furtif et sa silhouette inédite de punaise volante sera la vedette de la Guerre du Golfe en 1991.

Il est évident que les tests ultra-secrets ne s'arrêtèrent pas avec ceux du F-117 et que d'autres projets furent mid en place, étant donné la quantité de bruits et de lumières non-identifiés au-dessus de Groom Lake ainsi que la construction, après 1986, d'une nouvelle piste d'une dizaine de kilomètres de long et de plusieurs bâtiments de grande taille.

C'est dans les années 80 que l'attention du public va être attirée sur la base de Groom Lake, par deux biais que l'US Air Force n'avait certainement pas prévus. Tout d'abord, il y eut des saisies de terrains controversées de la part de l’US Air Force, qui désirait étendre la zone interdite autour de la base. Si cette bataille juridique n’intéressa qu’une partie très limitée des citoyens, ce ne fut pas le cas des révélations stupéfiantes d’un certain Robert Lazar en mai 1989. Celui-ci affirma sur une chaîne TV de Las Vegas qu’il avait travaillé sur un engin extraterrestre entreposé non loin de la zone 51, dans un lieu dont personne n’avait encore entendu parler, la Zone S-4.

Bob Lazar - Interview

Depuis, Groom Lake et ses environs, temples du secret militaire, sont paradoxalement devenus, grâce aux médias et au cinéma avec Independence Day, un des lieux les plus connus des États-Unis…

La Highway 375 qui mène à Groom Lake sera même débaptisée lors de la campagne de promotion du film pour devenir officiellement l’ « Extraterrestrial Highway » (« L'Autoroute des Extraterrestres»), avec la bénédiction des autorités politiques du Nevada! Ceci alors que quiconque prend le risque de s'en approcher, même à plusieurs kilomètres, verra surgir des commandos en Cheyenne 4x4 blanches pour l'intercepter, quelquefois appuyés par des hélicoptères d'assaut. Et avec de sérieux ennuis à la clé du côté de la justice.

Qui possède la zone 51 ?

Beaucoup de questions se posent au sujet de la zone 51, la première d'entre elles étant de savoir sous quelle autorité elle se trouve réellement, ce qu’aucun enquêteur n’a pu établir de façon définitive. En effet, elle a été construite à l'origine pour le compte de la CIA sur des terrains relevant du Nevada Test Site qui dépend du ministère de l'Énergie.

Aujourd'hui encore, il est impossible de savoir si c'est la CIA ou le ministère de l'Énergie qui l'a cédée à l'US Air Force et quand une telle cession a pu avoir lieu. D'ailleurs, la zone 51 appartient-elle vraiment à l'US Air Force? Voilà une question qui demeure à ce jour sans réponse et qui participe à l'aura mystérieuse de la zone.

Black Budget et projets noirs

Aux États-Unis, après avoir atteint des sommets sous la présidence de Ronald Reagan avec 36 milliards de dollars (environ 33.357.000.000 €), le «Black Budget » militaire est redescendu par la suite aux alentours de 26 milliards de dollars (environ 23.164.000.000 €). Le Black Budget («Budget noir») est une forme de financement occulte qui consiste à utiliser les impôts en affectant des sommes à de nombreux projets écrans inexistants et très difficiles à identifier, puis en réaffectant l'argent dans des fonds spéciaux connus seulement d'une poignée de hauts-responsables politiques. Pour tous ceux qui pensent que le gouvernement US finance des recherches secrètes sur les ovnis de la zone 51 ou ailleurs, il est évident que le Black Budget est à même de fournir l'argent nécessaire sans avoir de comptes à rendre à personne.

Groom Lake fait partie des endroits idéaux pour tester les avions révolutionnaires financés par le Black Budget, donc sans existence légale. Les trois grands programmes connus développés sur la base depuis sa création, les avions espions U-2, A-12/SR 71Blackbird et le chasseur bombardier furtif F-117 l’ont été grâce au Black Budget de l'US Air Force. Depuis le F-117, l'unique programme secret américain à avoir quitté l'obscurité pour affronter les feux des médias est le bombardier stratégique furtif de type aile volante Northrop B-2 Spirit.

Sans tenir compte d'éventuelles recherches sur le fonctionnement des ovnis, un ou plusieurs programmes secrets alimentés en totalité ou en partie par le Black Budget sont en cours à la zone 51. Si ce n'était pas le cas, celle-ci aurait en effet été mise en sommeil et/ou fermée, sa sécurité extérieure n'aurait pas été renforcée pour qu'il soit désormais impossible de la distinguer d'un point de la région et la zone aérienne interdite de Dreamland ne continuerait pas à être le théâtre d'inexplicables manifestations aériennes.

Cela dit, il existe d'autres bases militaires et installations privées d'avionneurs du même type dans le pays et il est presque impossible de déterminer quel projet est en cours et sur laquelle de ces bases. Les installations californiennes, en majeure partie souterraines, de Northrop près de la base d'Edwards, de McDonnell près de Palmdale et de Lockbeed près de Hellendale paraissent tout droit sorties d'un film de science-fiction et sont connues pour être souvent survolées par des avions «sortant de l'ordinaire» ...

La zone 51

ASTRAL 2000 – Gérard – MARS 2017

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