Rencontres du 4e type (RR4) 2

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Qu'y a-t-il dans un engin extra-terrestre? Les réponses des témoins varient suivant leur expérience propre. Imaginez un homme de l'âge de pierre transporté dans la cabine de pilotage d’un Airbus A380. Les instruments seraient totalement incompréhensibles pour lui. Comment pourrait-il décrire ce qui est inintelligible pour lui, alors qu'il ne sait rien ni de la destination ni de l'utilité de ce qu'il voit ? Cela devrait nous amener à imaginer le comportement d'un Terrien transporté à bord d'un vaisseau extra-terrestre.

Au contraire, ces miraculeux visiteurs, qui traversent l'espace interstellaire en un clin d'œil, le font dans des vaisseaux qui ne seraient pas déplacés dans un de nos musées de l’Air. Ils emploient des leviers, des robinets, des boutons et des fils, avec des ordinateurs démodés et encombrants. Ils sont d'ailleurs forts lents à appréhender notre technologie. Ils commencent tout juste à utiliser les lasers et les hologrammes (juste en même temps que nous!) et s'équipent à peine de ces cristaux qui sont maintenant de rigueur dans nos montres et nos calculatrices. Aussi n'est-il pas surprenant que leurs vaisseaux soient toujours en panne!...

Assez souvent, d'ailleurs, les extra-terrestres demandent de l'aide aux témoins pour apporter une solution à leurs problèmes. Ils ont même demandé une fois à un garçon de huit ans de réparer leur moteur. Bien entendu, tout cela compromet gravement l'image traditionnelle des extra-terrestres et de leurs théoriciens.

Quand les témoins sont à bord de leur vaisseau, les extra-terrestres en profitent pour procéder à un examen médical. Les prises de sang en font partie. L'ufologue irlandais John Hind fait remarquer que le médecin est le symbole d'autorité qui joue le plus grand rôle dans la vie de certaines personnes. On constate des ressemblances significatives entre les « examens de la soucoupe » et l'expérience médicale du patient. Dans un cas d'enlèvement au Canada apparaît la répétition d'une appendicectomie que le témoin avait subie peu auparavant.

Les blocages de mémoire dans le cas de type C présentent un problème intéressant. Si les extra-terrestres peuvent effacer la mémoire, pourquoi le font-ils si peu efficacement? Les souvenirs subsistent toujours en partie et reviennent très facilement sous hypnose. Pourquoi ces blocages, alors? A moins qu'ils ne fonctionnent parfaitement dans la plupart des cas, en comptant les milliers de personnes qui furent enlevées sans en faire ensuite la moindre mention.

Humanoide6Quelle que soit la raison de ces blocages de mémoire, le laps de temps entre l'aventure et sa narration différée gêne considérablement l'enquête sur le cas. C'est là, bien sûr, la principale fonction de ces trous de mémoire.

Quand les extra-terrestres nous délivrent des messages, ceux-ci sont invariablement identiques : avertissements quant à l'avenir de la Terre, avec mention des dangers de la guerre nucléaire. Si seulement ils nous révélaient quelque chose de percutant et d'original - une nouvelle théorie scientifique, un remède contre le cancer ou  le sida ! Mais non. On nous annonce seulement que « à cause de nos essais nucléaires, l'équilibre de l'Univers est en danger »…

Nous n'avons ni photos, ni films, ni enregistrements d'extra-terrestres, ni objets fabriqués dans un autre monde, ni quoi que ce soit qui puisse appuyer les témoignages. Même certains soi-disant « implants » sont jugés suspects. En raison de cette carence, nous ne pouvons savoir vraiment si les extra-terrestres nous visitent ou non. Nous pouvons seulement nous livrer à une étude rationnelle des faits.

Les dilemmes posés par les rencontres du quatrième type sont bien illustrés par un cas survenu dans le nord de l'Angleterre, le 28 novembre 1980.

Le constable Alan Godfrey était sorti pour chasser quelques vaches qui s'étaient aventurées dans un enclos privé. Vers 5 h 15 du matin, ne les ayant pas retrouvées, il se préparait à abandonner. Comme il effectuait une dernière ronde dans sa voiture de patrouille avant de quitter son service, il vit une lueur sur la route devant lui. Il pensa immédiatement à un car de ramassage qui empruntait cette route tous les jours, et s'étonna qu'il soit tellement en avance. Puis, en s'approchant de la lueur, il reconnut qu'il s'était trompé.

L'objet auquel Alan Godfrey était confronté ressemblait à une toupie munie de hublots. Il planait juste au-dessus de la route, entre deux lampadaires, et tournait sur lui-même. Le constable pouvait voir les phares de sa voiture se refléter sur la surface métallique de l'objet. Il voyait aussi les feuilles des buissons du bord de la route frémir à cause du déplacement d'air produit par la rotation. Le sol humide de la route était sec par plaques sous l'objet. Pas de doute à avoir sur la réalité de l'engin.

Gardant le calme réglementaire du « bobbies » britannique, le constable prit son carnet dans la boîte à gants et dessina avec soin un croquis de l'objet. Mais quelque chose d'inexplicable se produisit alors : il se retrouva soudain plus loin, sur la route, éloignant la voiture de cette scène. Il fit demi-tour, interloqué, et revint vers l'endroit maintenant désert où l'engin avait stationné, puis il rentra en ville pour prendre un collègue avec lui. C'est alors qu'il prit conscience de l'heure. Quelque part, depuis qu'il avait vu l'ovni, dix minutes avaient disparu.

Le constable Godfrey eut cependant comme un souvenir obscur d'une étrange voix disant : « Ceci n'est pas pour vos yeux. Oubliez-le ». D'autres fragments de souvenirs lui revinrent par la suite, jusqu'à ce que, au bout de neuf mois, encouragé par les ufologues, il se soumette à un traitement hypnotique. Celui-ci était dirigé par un psychiatre éminent, d'ailleurs plutôt sceptique, et un souvenir apparemment cohérent de l'incident émergea bientôt.

L'histoire était classique : le policier avait été enlevé à bord de l'ovni où il subit un examen médical de la part de deux types distincts d'entités humanoïdes, l'une de haute taille, l'autre plus petite et fort laide.

HumanoideQu'était-il arrivé au constable ? Mentait-il ? Sinon, eut-il une hallucination ou endura-t-il vraiment les événements qu'il raconta ? Ou bien s'agissait-il de quelque chose d'intermédiaire entre l'hallucination et l'expérience directe, une distorsion ou une interprétation erronée d'événements extraordinaires ?

Mais voici qu'une confirmation inhabituelle vint étayer la fiabilité de l'histoire. Quatre policiers, qui patrouillaient à 13 km de là, durent se jeter au sol quand un ovni rasa subitement leurs têtes. Il fonçait en direction de la ville où eut lieu la rencontre !

Confrontés avec une histoire de ce type, les gens prennent des options très différentes. Certains se sentent confirmés dans leur croyance aux extra-terrestres. D'autres refusent la possibilité de tels faits et se replient sur une explication par l'hallucination, collective ou non. Par malheur, chacune de ces deux attitudes possède des points positifs et négatifs.

Aux États-Unis, le docteur Alvin Lawson, professeur d'anglais à l'université de Californie, s'est livré à des expériences en rapport avec la théorie de l'hallucination. Il recrutait des sujets ayant une tournure d'esprit « créative » pour prendre part à des expériences non précisées, éliminant tous ceux qui paraissaient avoir quelque connaissance des ovnis, ou simplement de l'intérêt pour eux. On demandait aux autres d'imaginer, sous hypnose, qu'ils étaient enlevés par des extraterrestres. On les guidait grâce à certaines questions clefs, et les résultats, affirma-t-il, étaient si proches des histoires d'enlèvements considérées comme authentiques qu'il n'y a aucun doute pour que ces dernières ne soient, elles aussi, des fantaisies du subconscient.

Les travaux d’Alvin Lawson, comme il le reconnaît lui-même, montrent des différences majeures entre les enlèvements considérés comme réels par leurs protagonistes et les imaginaires, aussi bien que des similitudes. Quand, dans un cas de contact avec des ovnis, les souvenirs émergent par le biais de l'hypnose, ils sont invariablement accompagnés de manifestations d'émotion violente, ce qui cadre mieux avec la mémoire d'un fait réel qu'avec une rêverie. Les « enlèvements » réalisés en laboratoire ne produisent pas cet effet, et, en général, ceux qui prennent part à l'expérience savent ensuite qu'ils ont eu un fantasme. Les témoins des rencontres n'ont jamais douté que leur mémoire retrouvée concerne un événement réel.

Nous devons aussi considérer les fréquents rapports d'effets physiques sur le corps des témoins, tels que des brûlures sur la peau. On trouve parfois aussi des marques sur le sol. Mais, bien sûr, on n'en possède aucune photo. Et les effets physiques peuvent être produits psychosomatiquement.

Humanoide7Il est bien difficile de sortir de ces contradictions. Peut-être le jugement le plus sain que nous puissions porter aujourd'hui est-il de dire que les expériences de type B semblent plus hallucinatoires que réelles. Celles du type C (bloquages de mémoire) présentent des éléments suggérant l'hallucination, mais, au contraire de celles du type B, elles offrent quelques données qui contrecarrent ce jugement.

Si les cas de type C sont vraiment des hallucinations, ils semblent être d'un type unique, une sorte d'hybride entre le rêve et la réalité. Quant aux cas les plus courants, ceux de type A, qui sont les moins hallucinatoires, bien qu'ils offrent des problèmes épineux, on ne peut en aucune façon les taxer uniquement d'hallucinations.

Et si nous prenions le point de vue opposé ? Ces contacts sont-ils de nature extraterrestre ? Cela implique que des centaines de races (la plupart différant fort peu de nous) prennent un intérêt considérable à étudier la Terre. Elles se livrent inlassablement à des examens médicaux et rassemblent des cargaisons infinies d'échantillons de sol ou de roches. Pour quelque raison qui nous échappe, la Terre semble être la « plaque tournante » de la Galaxie. Invariablement, les sceptiques font remarquer que les extraterrestres n'ont jamais contacté une seule personne importante. Pourquoi n'atterrissent-ils pas à la Maison Blanche?

La croyance de plus en plus vive en une vie extra-terrestre est le seul résultat tangible, après des décades d'histoires d'ovnis. Un long processus de conditionnement de l'opinion publique mondiale à l'idée de visiteurs extra-terrestres concorde bien avec cette évidence « stimulante mais non probante » que nous possédons. Des preuves solides nuiraient à une telle méthode : elles sont donc dénigrées ou cachées. Les indications stimulantes, par contre, évitent l'attention malencontreuse de l'autorité, tout en provoquant un intérêt continu et en contribuant à échafauder lentement la croyance. Même le comportement confus et ridicule des extraterrestres consolide cette théorie.

A la fin, les seules personnes à ne pas croire que les extra-terrestres viennent de l'espace seront les ufologues eux-mêmes! Un immense et fascinant travail reste à accomplir avant que nous puissions espérer connaître la vérité. Il n'y a pas d'évidence formelle qu'une intelligence supérieure ait pris contact avec la Terre, mais nous avons la prémonition que cela « pourrait être vrai ».

 

Astral 2000 – Gérard – Avril 2020

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