Les OVNIs, toute une histoire (1)
Mots-Clés : OVNI,États-Unis,Pline l'Ancien,disque,Dogon,aéronef,soucoupe volante,Kenneth Arnold,extraterrestre,FBI,Roswell
L'histoire des ovnis se confond avec celle de l'humanité. Dès l'instant où l'homme apprit à communiquer avec ses semblables, il leur laissa des descriptions de choses vues dans le ciel. On en retrouve la trace dans pratiquement toutes les cultures, que ce soit dans les tribus les plus reculées d'Afrique, ou chez les premiers indiens d'Amérique. Pour les plus anciennes, on 'se plaît généralement à rappeler la Genèse qui évoque les « fils des Dieux» qui seraient descendus des Cieux pour s'accoupler avec les filles de la Terre. Ou encore les Visions d'Ezéchiel, prêtre à Babylone, vers 593 avant J-C: «C'est alors que je vis un vent de tempête qui venait du Nord, une grande nuée, ainsi qu'un feu jaillissant avec, au milieu, une forme de quatre vivants qui avaient l'aspect d'hommes. Chacun avait quatre faces et chacun quatre ailes ».
Pline l’Ancien avait également énoncé, dans Histoire Naturelle, le vol d'un clipeus ardente, bouclier de feu, rond, se dirigeant d'est en ouest en lançant des étincelles, vers l'an 100 avant J-C. Paul Misraki, auteur du livre Des Signes dans le Ciel, rapporte que les Annales Laurissenses témoignent d'une étonnante observation effectuée en 776: «Des guerriers saxons qui préparaient le siège d'un château où s'abritaient des Francs, furent mis en fuite à la vue de deux "écus flamboyants" descendus du ciel et s'agitant au-dessus de la chapelle».
En fait, peu de continents et peu d'époques ont échappé au témoignage de ces mystérieuses manifestations, même si les descriptions ont varié selon les cultures. Pour le Mahâbhârata et le Ramâyana, textes sacrés hindous, les descriptions étaient celles de Vimanas, sortes de forteresses volantes qu'utilisaient les divinités hostiles pour s'en prendre aux peuples terrestres. Même chose dans le folklore de nombreuses tribus indiennes d'Amérique du Nord qui évoquent des «habitants célestes» descendus du ciel, soit pour faire la guerre, soit pour s'accoupler avec les filles de la Terre.
En Afrique, c'est la tribu des Dogon qui étonna ethnologues et scientifiques par son savoir. On découvrit en effet que rien de ce qui concernait l'étoile Sirius B, découverte pourtant récemment, ne lui était étranger. Ni sa durée de révolution autour de Sirius A, ni sa densité n'avaient échappé aux Dogon, eux pourtant qui n'avaient jamais eu d'instrument pour scruter le ciel. Lorsqu'ils furent interrogés sur l'origine de ce savoir, ils répondirent que, dans un lointain passé, les Nommo, un peuple amical, étaient descendus du ciel dans un objet tournoyant qui s'était posé sur 3 pattes. Les Nommo avaient alors communiqué ces informations aux Dogon dont les traditions ancestrales avaient gardé la trace jusqu'à aujourd'hui. ( Voir les pages consacrées aux Dogon en cliquant ICI )
Des aéronefs fantômes survolent les États-Unis
Plus près de nous, on peut citer les recueils d'érudits comme Agobard, Archevêque de Lyon, auteur du Liber contra insulam vulgi opinionem de grandine et tonitruis (Traité contre les opinions fausses concernant la grêle et le tonnerre), vraisemblablement aux environs de l'an 830; Simon Goulart, pour Histoires admirables et mémorables de notre temps, pour les périodes 1500 à 1600 ou encore Michel de Notre Dame, plus connu sous son nom de Nostradamus, qui ont tous recueilli des témoignages d'observations. Il faudra cependant attendre le XIX ème. siècle, et plus précisément 1897, pour assister à la première vague bien documentée de ce qu'il est convenu d'appeler alors les aéronefs fantômes. Des dizaines de personnes, sur tout le territoire américain, décrivent sensiblement les mêmes événements : le passage, à faible vitesse, d'aéronefs souvent violemment éclairés. Parfois, les «projecteurs» diffèrent de couleur, scrutant le sol. En d'autres occasions, il est possible d'entendre un ronronnement de moteur ou même ce qui pourrait s'apparenter à des conversations. Mais une chose est sûre, et c'est d'ailleurs une constante du phénomène ovni, ces vaisseaux sont capables d'évolutions impossibles pour l'époque.
La période contemporaine du phénomène ovni débute réellement aux alentours de 1941 avec ce que l'on nomme alors les foo-fighters. En Europe et dans le Pacifique, les pilotes alliés sont suivis par des «boules de lumière», essentiellement verdâtres, volant parfois seules, parfois en formation. Les alliés s'inquiètent, pensant à quelque nouvelle arme secrète allemande. Mais il faut bien se rendre à l'évidence, d'autant que les services du Renseignement des divers pays sont formels: il ne s'agit pas d'appareils allemands. Les foo-fighters «s'évaporent» à la fin de la guerre, aussi subitement qu'ils étaient apparus.
Entre-temps, il y aura la vague de fusées, «fantômes» elles aussi, qui débute en 1946 au-dessus de la Scandinavie. Là encore, les témoins, souvent dignes de foi, se comptent par centaines. Ils décrivent tous des objets fusiformes, évoluant à très grande vitesse, capables parfois d'effectuer des manœuvres encore impossibles aujourd'hui. Mais toutes ces observations, bien qu'importantes, sont peu de choses face à ce qui va se passer aux Etats-Unis dès l'été 1947.
1947: l'année historique
À partir du mois de juin, il y a une augmentation très sensible des observations dans tout le pays. Celle qui frappera cependant le plus les esprits, qui rentrera au «Panthéon des Classiques» et qui sera un véritable catalyseur pour les Américains, ce sera l’observation de l'homme d'affaires Kenneth Arnold qui, verra neuf objets alors qu'il se trouve aux commandes de son avion au-dessus du mont Rainier dans l'état de Washington. Le lendemain, un jeune journaliste transmet à l'Associated Press une dépêche laquelle il relate l’observation en comparant les objets à des « soucoupes ricochant sur l’eau ». L’expression « soucoupes volantes » vient de naître et fait alors le tour du monde, drainant sur son passage une multitude de témoignages de toutes sortes, allant de la simple observation à des récits qui seront, très rapidement, beaucoup plus élaborés. Comme on le constatera dès le 08 juillet de cette année-là.
Kenneth Arnold
Ce jour-là, tout débute avec un communiqué, on ne peut plus officiel, de la base aérienne de Roswell selon lequel les officiers du 509 ème. Groupement de Bombardiers de cette base seraient entrés en possession d’un « disque ». L’information est reprise dans les journaux de l’époque, qui en font un élément historique incontournable. Cependant, l'instruction de l'affaire se gâte très rapidement dans les jours qui suivent puisque l'Armée donne une conférence de presse au cours de laquelle, débris à l'appui, elle affirme n'avoir récupéré que les morceaux d'un ballon météorologique. La pugnacité des ufologues et l’Histoire montreront plus tard qu'il s'agit-là d'un pieux mensonge. Pour les uns, ce dernier était censé dissimuler un projet militaire ultra secret, alors que pour d'autres ce sera le début d'une dissimulation de l'«ultime vérité»: la récupération d'un objet extraterrestre et, pour certains, de cadavres d'humanoïdes. Une polémique qui n'en finit plus, soixante ans plus tard, de diviser les chercheurs.
Télex du FBI de Dallas à sa direction sur l'objet tombé à Roswell. Dans ce télex, les agents du FBI affirment avoir été prévenus directement par le quartier général de la 8° armée de la récupération «d'un objet censé être un disque volant». On notera que la description évoque «un disque de forme hexagonale, suspendu à un ballon à l'aide d'un câble». Le FBI aurait-il pu mentir, le jour-même de la découverte de l'objet, en s'imaginant que cinquante ans après, son télex deviendrait public? (1)
(1) - Les documents, autrefois classés top-secret pour la plupart, sont des copies d' originaux. Les seules modifications qu'ils ont pu éventuellement subir sont dues à leur mise en conformité avec les impératifs de la publication ou à la banalisation, pour les documents français, du nom des protagonistes, afin de préserver la vie privée ou le secret professionnel. Les censures au feutre noir sont le fait des organismes émetteurs. (2) DOSSIER OVNI - Marshall Cavendish
Depuis 2010, plusieurs pays ont rendu publics de nombreux documents classés « top-secret » concernant les OVNIs.
Rendez-vous sur le site officiel du FBI :
https://vault.fbi.gov/UFO/UFO%20Part%2014%20of%2016/view
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ASTRAL 2000 – Gérard – Juin 2016