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De Freitas, chirurgien PSI

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Anne Dooley, une journaliste anglaise, décide en 1966 de s'en remettre entièrement à un guérisseur brésilien aux mains nues. Son cas est désespéré. Elle souffre depuis près de vingt ans d'une maladie pulmonaire que la médecine occidentale considère comme incurable. Et, à la surprise générale, c'est le miracle qui se produit. Son médecin traitant resta fort troublé par l'événement.

Anne Dooley ne croyait pas plus que d'autres à la chirurgie aux mains nues. Elle y est venue, comme beaucoup, en dernier ressort, parce que la science officielle ne pouvait plus rien pour elle et la condamnait sinon à une fin prochaine, du moins à une existence très invalidante de grande malade.

En février 1946, elle fait une hémorragie pulmonaire et on l'hospitalise d'urgence au St. Bartholomew's Hospital de Londres. Elle y reste quatorze jours en observation. Le diagnostic des spécialistes est partagé : ou elle est atteinte de tuberculose, ou il s'agit d'un abcès pulmonaire.

On penche pour la première maladie, et les services sanitaires désinfectent son appartement sur ordre des autorités contactées par l'hôpital.

En fait, ce n'est ni un abcès ni la tuberculose. On lui dit enfin qu'elle souffre d'une espèce de bronchite peu commune et inopérable. On lui interdit de fumer et on l'oblige à deux ponctions quotidiennes extrêmement douloureuses du système pulmonaire.

En 1959, rapporte-t-elle dans son témoignage, un autre spécialiste lui confie qu'elle n'en a pas pour longtemps et que, malheureusement, la médecine ne peut rien pour elle. Il lui administre d’énormes quantités d'antibiotiques, qui ne font que l'éprouver chaque jour davantage, et il lui interdit de travailler à plein temps.

C'est vers cette époque qu'elle rencontre, au hasard de sa vie professionnelle, le chirurgien aux mains nues brésilien Lourival de Freitas. Au cours d'un reportage, elle assiste en personne à une opération conduite par ce dernier sur une petite fille atteinte elle aussi d'un mal irréversible aux poumons.

Le guérisseur extrait du dos de la fillette, grâce à une sorte de ventouse, un fragment de tissu sanglant. Quelques mois plus tard, il ne reste plus rien de la maladie. La jeune patiente est complètement guérie.

Anne Dooley décide alors de recourir elle aussi à la médecine psychique.

Elle se rend au Brésil, où, malgré l'interdiction d'exercer prononcée contre lui et les autres chirurgiens parallèles de cette époque, Lourival de Freitas accepte de procéder à l'intervention. C'est donc un témoignage de toute première main que celui de la journaliste anglo-saxonne. Elle a vécu toutes les phases du processus de la médecine à mains nues. Cela n'a pas toujours été pour elle de gaieté de cœur, bien des aspects de la technique utilisée par de Freitas choquant ses habitudes européennes ...

Le guérisseur commence par reconnaître l'endroit où il opérera d'une manière pour le moins insolite. Un jour qu'il se promène avec Anne Dooley le long d'une cascade pittoresque, il cueille un roseau et l'incise en biseau. Il égratigne avec le morceau de bois l'omoplate de la journaliste, examine longuement la blessure et en conclut qu'il pourra travailler sans risques et avec toutes les chances de succès.

« Durant six jours, rapportera la patiente, je fus d'abord soumise à un traitement d'herbes. Je devais boire quotidiennement une sorte de tisane qui sentait à la fois la menthe et le citron. Ce n'était pas désagréable, et rien que cette cure me fit déjà le plus grand bien. Je respirais mieux et mon mal s'atténuait de façon notable ... Mais il me fallait aussi ingurgiter une autre mixture, moins plaisante celle-là. Il s'agissait d'un thé, toujours à base d'herbes inconnues, destiné, lui, à me libérer le système rénal ... »

Lourival de Freitas exigea qu'elle s'arrête complètement de fumer au moins pour le temps que dureraient les soins. Elle le fit évidemment à contrecœur, ses quarante cigarettes quotidiennes étant devenues pour elle une drogue dont elle ne pouvait se passer. Le guérisseur fut cependant assez convaincant pour réussir là où tous les médecins européens avaient toujours échoué.

Anne se demanda toutefois si l'état de manque dans lequel elle était plongée n'était pas pour quelque chose dans la crise de dépression à laquelle elle eut à faire face pendant ces préparatifs à l'opération proprement dite.

« Puis vint la nuit où tout devait avoir lieu, écrit-elle. Le chirurgien travaillait à la lueur de lampes nues dans un local dépourvu des accessoires et appareils habituels de la chirurgie. On avait cependant ajouté quelques lumières supplémentaires. Il y avait là, outre douze à quinze patients, des observateurs en tous genres. Parmi eux se trouvait un célèbre journaliste brésilien, qui rendit compte par la suite des événements et me servit de témoin pour le livre que j'écrivis plus tard ... »

Anne Dooley fut assez surprise qu'il y ait tant de monde dans la ‘’salle d’opération’’. D'abord, tout cela était censé se dérouler, nous l'avons vu, dans la clandestinité. D'autre part, on lui avait dit qu'elle serait la seule malade à être traitée ce soir-là. Or Lourival commença par opérer un vieillard, puis un jeune garçon ...

Comme beaucoup de ses confrères, le chirurgien brésilien aux mains nues était un spirite convaincu. Il se disait l'instrument, en cours de pratique, d'esprits qui le guidaient dans la recherche du mal.

Il fit savoir que ce jour-là, c'était un certain Néron, médecin de l'au-delà, qui lui viendrait en aide. Ce Néron remarqua d'ailleurs, par la bouche de Lourival, qu'Anne Dooley n'avait pas la foi requise pour se prêter à ses soins, et il en manifesta un certain mécontentement, au point de lui demander de sortir du local pendant la deuxième opération, celle d'un enfant, afin qu'elle ne perturbe pas l'intervention par sa présence.

Ce dernier fut incisé sans anesthésie au niveau du cou où se manifestait, sous la peau, une tumeur de la grosseur d'un œuf de pigeon. Anne Dooley, isolée sur le perron, l'entendit crier et pleurer longtemps.

On lui raconta qu'après l'incision, le guérisseur avait appliqué ses lèvres sur la plaie et littéralement sucé la tumeur maligne. Il la recracha ensuite dans une bassine sale où tout un chacun put l'examiner à loisir.

Dès ce moment, le garçonnet cessa de pleurer et de souffrir : il était complètement guéri. De l'intervention, il ne demeurait même pas la moindre cicatrice !

« Quand vint mon tour, témoigne la journaliste, ils me firent savoir - Néron et Lourival - qu'il fallait commencer par m'enlever les amygdales. Ce n'était évidemment pas prévu au programme et cela me causa la plus grande frayeur ...

« De fait, l'opération fut particulièrement éprouvante. Il la pratiqua avec de larges ciseaux qu'il enfonça profondément dans ma gorge, sans prendre aucune précaution, au point de me traîner littéralement à travers la pièce, à un certain moment, sous prétexte qu'il n'y voyait pas assez clair !

1« A un moment donné, on me mit entre les mains un bol et je l'entendis dire : - Surtout ne te force pas à tousser. Crache simplement autant que tu le pourras.

« C'est ce que j'essayais de faire. Je rejetai bientôt dans le bol une substance indéterminée et sanglante. L'opération des amygdales était terminée ... »

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Néron-Lourival procéda ensuite à l'intervention pulmonaire. Avec un rasoir toujours aussi douteux, il incisa assez profondément, sembla-t-il à la journaliste, la peau de son dos à l'endroit qu'il avait marqué six jours auparavant avec le bout de roseau.

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« Alors je sentis, dit-elle, que le chirurgien mordait ma peau avec force. Je me demandais combien de temps je serais capable de supporter cette morsure. Mais il n'insista pas. Et bientôt, il me remettait un caillot de sang qui avait à peu près la taille d'une grosse pièce de monnaie allongée. Il l'avait extirpé par succion ...

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« Il me fit étendre sur le ventre et se mit en devoir de recoudre la blessure. J'étais un peu inconsciente, mais il me semble avoir compté entre neuf et douze coups d'aiguille. C'était assez douloureux, car il enfonçait profondément cette dernière dans ma chair.

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7« Aussi incroyable que cela puisse paraître, les fils furent enlevés moins d'une heure plus tard. On banda ce qui restait de la blessure. Je ne ressentais plus aucun mal ... »

Dans les jours qui suivirent, Anne Dooley n'éprouva aucune douleur, ni même la moindre gêne de sa cicatrice. En revanche, elle eut mal à la gorge durant environ trente-six heures.

« Peu après l'opération, raconte-t-elle, je commençai à cracher de minuscules parcelles de chair. S’agissait-il des restes de l'intervention aux amygdales que les ciseaux n'avaient pas totalement extirpés ? Est-ce que le processus de " dématérialisation " d'un tissu n'avait pas été tout à fait définitif pendant l'intervention? …

« ... J'eus de la peine à déglutir pendant vingt-quatre heures, et l'on me fit prendre des gargarismes salés ainsi qu'une seule et unique tablette d'antibiotiques. Un jour après l'opération, je buvais avec plaisir ma première tasse de thé et je ressentais un mieux général dans tout mon organisme ... >>

Lourival la fit reposer pendant une dizaine de jours. Il lui fit huit injections d'un complexe de vitamines du type B et lui administra quelques tablettes de calcium.

« Seize ans plus tard, écrit Anne Dooley dans son livre, je vais très bien, et pourtant j'ai presque atteint les soixante-dix ans. Les médecins orthodoxes ont été stupéfaits de mon rétablissement, et ils n'en donnent toujours pas d'explication, eux qui m'avaient condamnée.

« Et pour ma part, je suis absolument persuadée que si je ne m'étais pas portée volontaire pour l'insolite intervention du chirurgien aux mains nues, aujourd'hui, je ne serais plus là pour témoigner de quoi que ce soit ».

Astral 2000 - Gérard - Novembre 2017

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Commentaires (1)

docnederlands
  • 1. docnederlands (site web) | 06/11/2017
Il faut avoir le coeur bien accroché, quand on lit cet article! Les photos très impressionnantes risquent de vous faire tourner de l'oeil.

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