BELLINE, LE PRINCE DES VOYANTS

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Partie 1

Bref historique

Marcel Belline

Né en 1924, Marcel Belline s’éteignit en 1994. Issu d’une famille bourgeoise, il se passionna dès son plus jeune âge pour l’histoire. Cela fera de lui un véritable amateur d’antiquité.

Le jeune Marcel Belline découvre un jour dans un grenier un « Essai de Chiromancie Moderne » signé Jean des Vignes Rouges. Le destin lui indique alors un nouveau chemin, une route jalonnée d’expériences extraordinaires. Ce sera le parcours d’un voyant à la recherche du temps futur.

En l’espace de quelques mois, il devient un spécialiste de l’interprétation des lignes de la main. Malgré les critiques de son père, il poursuit ses recherches en arts divinatoires : chiromancie, numérologie, tarologie, astrologie, graphologie, … Il ne cesse d’approfondir ses connaissances.

Belline dont les activités sont florissantes, s'épanouit jusqu’à ce qu’une mauvaise grippe l’oblige à rejoindre un centre de soins au cœur des Alpes. Son état de santé inquiète les médecins : Marcel Belline est entre la vie et la mort. Toutefois, une petite lumière intérieure va donner un nouveau sens à sa vie et lui permettre d’échapper à une fin tragique.

Il sait qu’il va triompher de la maladie, mais c’est un tout autre événement qui lui fera prendre conscience de son sixième sens.

Allongé sur son lit d’hôpital, il se laisse envahir par une vision : un patient dans la chambre voisine semble en proie à de fortes douleurs. Le visage de cet homme lui était inconnu. Poussé par un « réflexe incontrôlable »,  Belline alerte les infirmiers.

L’avenir lui prouvera qu’il ne s’était pas trompé. Le patient dont il ne savait rien jusqu’à cette intervention, souffrait d’une occlusion intestinale. Sa vie aurait pu basculer sans l’initiative de Belline.

En 1954, il ouvre son cabinet de consultation au 45 rue Fontaine à Paris, dans le IX^ème arrondissement.

Belline avoue que le champ de ses voyances est limité dans le temps. Ses prédictions semblent se porter sur un ou deux ans tout au plus. Il reconnaît parfois être incapable de percevoir le moindre ressenti et souligne même que certaines personnes forment, bien souvent et de manière involontaire, un mur « infranchissable ».

Lorsqu’il est en consultation, sa voyance a aussi bien l’image d’un grand livre ouvert que celle d’un puzzle dont les pièces sont trop disparates, pour qu’il puisse avancer avec méthode. Marcel Belline le sait : la première vertu  d’un voyant se doit d’être l’humilité. Tout au long de sa vie, il s’efforcera de la respecter en empruntant un discours empreint de sincérité. Il « voit » mais parfois il reste impuissant. Il appréhende également les événements, mais parfois son imagination prend un ascendant sur son interprétation.

La voyance a ses limites, et Belline n’hésite pas à les évoquer.

A la fin des années 1960, il est le voyant le plus connu de France. Il a conquis sa célébrité en toute humilité, pour preuve cette citation extraite d’une interview de l’époque. A la question : « Vous prenez-vous pour un prophète ? », Belline répond, « Bien sûr que non ! Mais il est hors de doute que beaucoup à ma place en aurait adopté l’attitude, en auraient affirmé l’état et j’affirme qu’on les eût suivis. Mais sans devenir le chef d’une secte, j’ai le sentiment d’une mission à remplir, mais ceci dans le cadre des normes chrétiennes, surtout dans l’amour que l’on doit à son prochain ».

Un jour, une femme vint le consulter. Ne trouvant rien à révéler sur la vie ordinaire de cette personne, il s’excusa de ne pouvoir rien lui annoncer. La consultante surprise par un tel aveu d’honnêteté, sut à ce moment-là que ce voyant était le digne héritier du mage Edmond. Elle invita donc Belline à venir chez elle pour lui « montrer des papiers ».

Le mage Edmond

Malgré cette invitation qui l'intriguait, Belline ne se rendit pas chez sa cliente en raison de ses nombreuses occupations.

Quelques jours après, il reçut un appel téléphonique de cette dame, déçue qu’il ne se soit pas présenté. « Si vous ne venez pas les chercher, je brûle tout ! », lui aurait-elle dit.

Belline s’empressa d’y aller et découvrit d’anciens manuscrits ainsi que deux magnifiques jeux de tarots que sont aujourd’hui l’Oracle Belline et Le Grand Tarot Belline. C’est en prenant le tarot en main que le voyant sentit de nombreuses vibrations, comme si les cartes lui brûlaient les paumes et les doigts.

LE GRAND TAROT BELLINE

Le Grand Tarot Belline aurait été dessiné entre 1845 et 1865 par Jules Charles Ernest Billaudot, plus connu sous le nom de Mage Edmond (1829-1881). Ces cartes sont un ensemble de symboles destinés à la divination, qui mélangent les lames du Tarot de Marseille et celles du premier jeu d'Etteilla. Le Mage Edmond (qui se déclarait avoir été un élève de Mademoiselle Lenormand, elle-même une grande dame de la voyance), débuta sa carrière au 30 rue Fontaine à Paris IX^ème. Pour rappel, Belline ouvrit son cabinet de consultation au 45 de la même rue. Heureuse coïncidence !

C’est le Grand Tarot Belline que j’utilise lors de mes tirages.

L’ORACLE BELLINE

Fin du premier chapitre

La suite :

" BELLINE, CONFIDENCES ET RÉVÉLATIONS "

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Voir aussi : "Belline, Michel et l'au-delà"

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ASTRAL 2000 - Gérard - Octobre 2016