LES LOUPS-GAROUS

- LYCANTHROPES ET LYCANTHROPIE -

Mots-Clés : Loup-garou, lycanthrope, lycanrhropie, paranthropologie, Pologne, France, Ardennes belges, Belgique, Allemagne, France, Italie, Amérique du Nord, Grande-Bretagne, Singapour, Dole, Bourg-la-Reine, Rome, Jacques Rollet, Jean Garnier, Peter Stump, Éliphas Lévi, Jean Grenier

Partie 3

A notre époque, la lycanthropie ne fait plus l'objet de superstitions religieuses et est entrée dans le domaine de la pathologie, mais de temps à autre, des loups-garous continuent à semer la terreur.

C'est ainsi que trois d'entre eux, disait-on, hantaient les Ardennes belges juste avant la Première Guerre mondiale. A la même époque, en Écosse, la rumeur publique accusait un berger des environs d'Inverness d'être un loup-garou. En 1925, la même accusation fut proférée à l'encontre d'un jeune garçon d'un petit village alsacien proche de Strasbourg.

En 1930, un loup-garou terrorisa la banlieue parisienne, à Bourg-la-Reine. Pierre van Paasen relate cet épisode dans son livre Days of our Years (1939).

En 1946, une bête mystérieuse présentant toutes les caractéristiques du loup-garou ravagea une réserve navajo, en Amérique du Nord (le loup-garou est un thème fréquent dans le folklore navajo). A Rome, en 1949, la police eut à enquêter sur un étrange cas de lycanthropie : tous les mois, à la Pleine Lune, un des citoyens de cette ville était en proie à d'inquiétantes hallucinations et poussait des hurlements à faire dresser les cheveux sur la tête.

A Singapour, en 1957, une série d'agressions mystérieuses posa une énigme aux autorités anglaises : des loups-garous, murmurait-on, s'attaquaient aux pensionnaires malades d'un foyer d'infirmières, situé sur l'île principale. Une nuit, l'une des infirmières s'était réveillée en sursaut pour apercevoir « une horrible face bestiale, aux cheveux plantés si bas sur le front qu'ils atteignaient la racine du nez et dont la bouche laissait dépasser des crocs acérés ». Ce mystère ne fut jamais éclairci. Pas plus que celui de la jeune Rosario do Sul dans le sud du Brésil, en 1978 : cette collégienne de seize ans était en proie à des visions démoniaques et prétendait que l'esprit d'un loup féroce s'était emparé d'elle.

En 1975, les journaux anglais rapportaient la tragique histoire d'un jeune homme de dix-sept ans, originaire du village d'Eccleshall (Staffordshire), qui se croyait sur le point de se muer en loup-garou. Pour mettre un terme à ses souffrances morales, il se plongea un couteau à cran d'arrêt dans le cœur. Une enquête fut ouverte après sa mort et l'un de ses compagnons de travail révéla que le malheureux lui avait téléphoné avant son geste fatal : « Il m'a dit, déclara le témoin, que son visage et ses mains changeaient de couleur et qu'il était en train de devenir un loup-garou. Puis il s'est tu, et j'ai alors entendu des grognements ».

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Cette aventure tragique montre, s'il en était besoin, que le mythe du loup-garou, bien qu'il repose essentiellement sur des hallucinations et sur l'ignorance superstitieuse, n'a pas perdu son emprise sur les esprits simples. L'imagerie populaire représente le loup-garou comme une créature bestiale et velue, dressée sur ses deux jambes et s'exprimant par des grognements gutturaux, tandis que sa bouche écumante laisse apparaître des crocs impressionnants. C'est là une image qui est devenue familière au public après des films célèbres comme The Wolf Man (Edmund Mortimer, 1924), ou La Nuit du loup-garou (Terence Fisher, 1961). Elle n'en est pas moins inexacte. Si l'on consulte en effet les récits mythologiques ou historiques, on voit que les loups-garous n'apparaissent guère différents des véritables loups, encore qu'ils soient généralement plus grands.

La nuit du loup garou

Une autre erreur largement répandue est celle qui conduit à assimiler les loups-garous aux lycanthropes. La lycanthropie est un cas pathologique. On désigne sous le nom de lycanthrope un malade mental atteint d'une psychose particulière : il se croit, à tous égards, transformé en loup, mais ne subit aucune transformation physique. Notons qu'au XVème et XVIème siècle, on croyait que le pelage des loups-garous se développait sous leur épiderme. Et plus d'un lycanthrope a fait valoir cet argument pour expliquer que ses semblables le voyaient toujours comme un être humain.

Le loup-garou relève en revanche de la tradition fantastique. Il s'agit d'un homme qui, grâce à des pouvoirs particuliers - qu'ils soient ou non magiques -, se métamorphose en loup et qui de ce fait assume tous les caractères que l'on attribue à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité, et ce au grand dam de ceux qui croisent son chemin. Cette forme animale peut être temporaire ou définitive.

Lorsque Peter Stump, loup-garou notoire, fut supplicié à Cologne en 1589, il avait auparavant révélé au tribunal, dans les moindres détails, les épisodes de sa métamorphose. On serait enclin aujourd'hui à le considérer comme un illuminé et à juger excessive la crédulité de ses juges. Toujours est-il qu'il avait tué, dépecé et dévoré des centaines de victimes, tant animales qu'humaines, dont il reconnu seize cas. Il semble tout aussi certain qu'il s'agit sans doute d'un malade mental atteint de lycanthropie.

Peter stumpp histoire

L'histoire de Peter Stump

Cette dénommination dérive directement du grec lycos, c'est-à-dire « loup » et anthropos, qui signifie « homme». Ce terme désignait à l'origine un homme capable de se métamorphoser en loup (phénomène auquel croyaient fermement des savants grecs comme Aetios et Cribasios), mais il s'applique aujourd'hui exclusivement à un type d'hallucination bien connu des psychiatres.  

En ce qui concerne les loups-garous proprement dits, la tradition veut qu'ils conservent, après leur métamorphose, deux de leurs caractéristiques : leur voix et leurs yeux. Pour le reste, ils deviennent véritablement des animaux dotés d'une fourrure hirsute et de griffes puissantes.

Par ailleurs, certains indices trahissent le loup-garou qui a repris son apparence humaine. On dit par exemple que ses sourcils se rejoignent au-dessus de son nez, ou que ses ongles, généralement longs et spatulés, présentent une teinte rougeâtre typique, comme un répugnant reflet sanglant. Toujours en ce qui concerne les doigts, le majeur est souvent particulièrement long. Parmi les autres signes révélateurs, citons les oreilles implantées assez bas et en arrière sur la tête ainsi que des mains et des pieds velus.

Les loups-garous

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ASTRAL 2000 - Gérard - Août 2016

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Commentaires (2)

Patrick
  • 1. Patrick | 14/03/2019
Très bon exposé , bravo .
astral_2000
  • astral_2000 | 15/03/2019
Bonjour Monsieur Patrick G., Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à mon site Astral 2000. Je vous suis également reconnaissant pour votre commentaire positif. Bien à vous Monsieur G., Astralement Vôtre, Gérard - Astral 2000

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