Le Poltergeist de Rosenheim – Le cas d'Anne-Marie Schneider

Mots-Clés : Anne-Marie, Schneider, avocat Adam, Rosenheim, Allemagne, téléphone, réseau électrique, poltergeist, Paul Bruner, Aayr, Kager, Zicha, Hans Bender

Partie 2

Anne marieAnne-Marie Schneider

Il devenait maintenant nécessaire d'admettre l'existence d'une énergie qui, jusqu'alors, était inconnue du monde de la technique. Mais on ne pouvait en définir ni la force ni la direction, et encore moins l'essence même. Bref, tout cela restait abscons.

Le docteur Kager de l'Institut Max-Planck et le docteur Zicha de l'Université de Munich menèrent des recherches indépendantes. A la lumière de leurs résultats, ils durent avancer l'hypothèse selon laquelle une tension devait s'exercer directement sur les appareils : ils supposèrent l'action d'une sorte de force invisible. Il était évident qu'elle pouvait agir sur les minuscules ressorts se trouvant à l'intérieur du téléphone et déclencher ainsi la composition des numéros téléphoniques. Hélas, ils ne connaissaient aucune explication physique à une telle forme d'énergie. Ils étaient cependant convaincus qu'il s'agissait d'une force intelligente qui pouvait se focaliser sur l'horloge parlante et impulser la composition non fortuite de certains numéros. En outre, cette énergie parvenait à se soustraire aux analyses. Après qu'ils eurent rédigé leur rapport, ils renoncèrent à leurs investigations.

Un peu plus tard, la relève fut assurée par quelques scientifiques qui voulaient soumettre ce phénomène à des recherches plus approfondies. Ainsi, le professeur Hans Bender commença également à collecter des indices. De plus, le docteur Kager et le docteur Zicha lui fournirent d'importantes indications qui renforcèrent ses soupçons. Les éléments d'information les plus marquants reposaient sur l'idée selon laquelle un être rationnel devait être derrière tous ces incidents et sur la constatation selon laquelle les phénomènes inexpliqués ne se manifestaient que pendant les heures de bureau. Les soupçons de la présence d'un poltergeist ne faisaient que se confirmer. Toutes les enquêtes ultérieures s'orientèrent alors vers les employés.

Hans Bender

Hans Bender

A la suite de ces événements paranormaux, le travail dans le bureau devenait de plus en plus pénible. Outre les hommes de science, la presse s'intéressait aussi à ce cas, mettant de plus en plus la pression sur les membres du personnel. Ils étaient nerveux et se sentaient observés de près. La jeune Anne-Marie Schneider, extrêmement tendue, attirait en particulier l'attention, non seulement parce qu'elle avait une attitude peureuse, mais aussi parce que les appareils de mesure enregistraient des indices dès 7h30, heure à laquelle elle commençait son travail.

Un jour, un des collaborateurs de Bender remarqua par hasard qu'une lampe se mettait à osciller lentement lorsque Anne-Marie passait en dessous. Sur ce, on suggéra aux membres du personnel qui étaient tous assez bouleversés, de prendre chacun à leur tour quelques jours de congé. Anne-Marie s'absenta la première. Et le bureau retrouva sa quiétude et ne fut l'objet d'aucune activité anormale.

Rosenheim2

Dès le retour d'Anne-Marie, les phénomènes reprirent de plus belle ce qui permettait de clarifier la situation. Après les fêtes de Noël, le calme revint dans le local, mais ne dura que jusqu'au 9 janvier, date à laquelle la jeune fille réintégra le travail. A ce moment-là, les phénomènes étranges semblaient empirer tandis qu'elle montrait un comportement de plus en plus nerveux et craintif. Par exemple, une armoire en chêne de 180 kg se déplaça, comme par magie, de 30 cm par rapport à l'endroit où elle se trouvait habituellement. Anne-Marie fut licenciée le 18 janvier. Et dès son départ, tous les incidents disparurent. Il restait de cette mésaventure une somme facturée de 15.000 DM dont le pauvre avocat Adam dut s'acquitter.

L'avocat Adam

L'avocat Adam

Dans le cas présent, il s'avéra que les facteurs déclenchant les phénomènes paranormaux étaient favorisés par le stress. C'est ce que confirma l'Institut de Fribourg qui se pencha plus avant sur cette problématique : le stress et les déceptions jouaient un rôle important dans la personnalité de la jeune fille. John Mischo, un collègue de Bender, fit subir à Anne-Marie un test psychologique approfondi. Il en ressortit qu'elle était de nature instable et irritable, et qu'elle était animée d'une rage refoulée. Toute forme de réprobation lui était insupportable et pouvait être source d'une extrême agressivité. Cependant, elle avait développé de bonnes capacités à dissimuler ces traits de caractère. Elle parvenait à évacuer, par le biais de la psychokinèse, toutes ses déceptions qui constituaient les facteurs déclencheurs des phénomènes paranormaux que le bureau Adam avait dû subir.

Le poltergeist de Rosenheim  (V.O.Allemand)

 

Collaboration à la traduction française : docnederlands - http://docnederlands.skynetblogs.be/

 

Astral 2000 - Gérard - Novembre 2016

 

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